dimanche 9 mai 2010

5 - Nuit de folie

POV Edward :

Hein ? Que… Quoi… Euh… gah…
Gros blanc.
J’ai l’impression que mon cerveau a buggé grave !!

- Edward ! Si tu attends le dégel trop longtemps, je vais finir par me consumer sur place ! Alors dépêches-toi de me rejoindre ou je m’occupe de moi toute seule !

OH YES ! Oh putain oui, j’avais bien entendu… Hmmm… ma délicieuse petite Bella, entièrement nue sous la douche et se languissant de moi, prête à me recevoir, bouillonnante d’excitation… Arg fuck ! Bon, faut que j’m’active, sinon elle risque d’avoir fini avant que je ne débarque. Mais c’est où la salle de bains ? Bon, déjà, prendre la direction du couloir où elle a disparu derrière un immense yucca. Oh ! Oh ! On dirait que Bella a décidé de jouer au « Petit Poucet »… Je récupère son teeshirt dans le couloir tandis que j’enlève ma chemise. Je trouve son jeans devant une porte et le ramasse, tout en quittant mon pantalon. J’entre dans sa chambre, elle est petite, chaleureuse, envahie par des coussins, des plantes vertes et des photos à foison. Son lit est tellement grand qu’il prend toute la place, laissant à peine d’espace à une petite table de chevet, une armoire, une commode et une étagère bancale remplie de bouquins. Je débranche son ordinateur portable et l’enlève de son lit avant qu’il n’y ait un incident, autant être prévoyant, et récupère son soutien-gorge devant une autre porte, donnant sur la chambre, tout en quittant mes chaussettes. J’entre enfin dans ce qui se révèle être la salle de bains, envahie par les vapeurs de l’eau chaude et me débarrasse de mon boxer qui atterrit sur son string avant d’entrer dans une cabine de douche on ne peut plus spacieuse… Hmmm… tant mieux… Bella se tourne vers moi, un sourire narquois aux lèvres, en se massant les seins. Rha FUCK !

- Et bien, tu en as mis du temps, j’ai failli t’attendre !

Je ne prends même pas la peine de lui répondre et me jette voracement sur ses lèvres en grognant puis l’étreins à l’en briser, plaquant mon érection douloureuse et terriblement impatiente contre son ventre…

POV Bella :

J’adore m’amuser avec lui. Je ne sais pas ce qu’il me prend quand je suis avec Edward, mais je me sens d’humeur… festive… et j’aime ça !
Lorsqu’il a ouvert la cabine de douche, il s’est figé en me voyant. Ses prunelles émeraude se sont instantanément assombries et son regard s’est affamé… Yeah… J’ai à peine eu le temps de le taquiner qu’il se ruait sur mes lèvres, m’enserrant étroitement entre ses bras forts et me faisant sentir l’intensité de son désir. Mes mains sont toujours plaquées sur mes seins mais je n’arrive pas à les déplacer ainsi collée à Edward. Ses lèvres glissent délicieusement contre les miennes, qui s’entrouvrent lorsque sa langue vient caresser ma lèvre inférieure avant de plonger dans ma bouche. Il m’embrasse avec un mélange d’urgence, de besoin, de passion. C’est violent mais putain ! Trop bon… Je gémis et fonds entre ses bras et je suis presque frustrée lorsque ses lèvres s’arrachent aux miennes, nous laissant tous deux désespérément haletants. Ma poitrine se soulève au rythme erratique de mon pauvre cœur et Edward me détaille d’un œil avide tout en se léchant lentement les lèvres. Hmmm… sexy ! Un petit sourire moqueur se dessine sur ses lèvres et ses mains empoignent les miennes, toujours posées sur mes seins.

- Tu permets ?

Sa voix veloutée me met des frissons et son regard flamboyant et noirci par le désir ancré au mien me cloue sur place.
BUG.
Il ôte mes mains de leur place, les laissant lentement retomber le long de mes flancs ; ses yeux se posent sur ma poitrine et un putain de sourire en coin carrément trop ravageur étire ses lèvres.

- Hmmm… absolument parfaits… tu devrais avoir honte de cacher de telles splendeurs Bella…

Sa voix rauque résonne jusqu’à mon bas-ventre qui s’embrase instantanément. Fuck ! Si sa voix me fait cet effet là, je ne serai plus qu’une vieille éponge complètement carbonisée lorsqu’il en aura fini avec moi ! Edward embrasse délicatement mes lèvres, comme si j’étais une petite chose excessivement fragile, puis glisse sur ma joue, ma mâchoire, mon cou, ses lèvres caressant ma peau en y laissant une traînée brûlante. Puis sa bouche se plaque férocement sur la mienne, tout comme son corps contre le mien, sa langue plonge dans ma bouche, bataillant avec la mienne en un baiser rempli de fougue et de passion. Je ne réfléchis plus, j’en suis incapable, complètement déconnectée de la réalité. Il n’y a plus qu’Edward… et moi, Bella… Il pince violemment mes tétons entre son pouce et son index et huuum… ce tiraillement est absolument exquis. Ses mains se referment sur mes seins qu’il pétrit voluptueusement ; mon ventre est en fusion, je coule, littéralement. Mes doigts s’emmêlent dans ses mèches cuivrées et j’approfondis notre baiser, me délectant de son goût si appétissant. Nos corps ondulent, parfaitement synchronisés et sa longue et massive érection frottant contre mon ventre me rend folle. Je crie, surprise et extase mélangées, lorsqu’en même temps, ses lèvres s’enroulent autour de mon téton gorgé de plaisir, son pouce se pose sur mon clitoris, son index et son majeur pénètrent en moi d’un geste vif, mon plaisir dégouline sur ses doigts, c’est l’inondation. Edward grogne contre mon sein et relâche la pointe qu’il suçotait en faisant un « plop » particulièrement audible

- Fuck Bella ! J’adore te sentir trempée… si prête pour moi… Sens ma belle, sens c’que tu m’fais…

Il soulève ma jambe et la pose sur sa hanche puis plaque son membre contre moi, frottant indécemment sa raideur contre ma fente en grognant, ses doigts toujours en moi se mouvant vigoureusement. La sensation est si forte que je me cambre contre lui, gémissante et implorante pauvre petite chose fragile entre ses bras.

- Edwaaard… s’il te plait…

Il ricane en accentuant ses mouvements en moi, sur moi, contre moi et uniquement pour moi.

- S’il te plait quoi ?

Je gémis lourdement, submergée par le plaisir que ses doigts en moi et sa langue sur mon sein me procurent, incapable de réfléchir de façon cohérente ou de lui répondre. Edward grogne légèrement puis rit doucement dans mon cou.

- S’il te plait quoi… Bella ?
- …
- Réponds-moi.

La sévérité de sa voix me fait frissonner et gémir.

- Je… je… je… ai-je peiné à prononcer
- Tu quoi, Bella…

En plus de mon « problème d’inondation », un véritable incendie s’est déclaré dans mon bas-ventre… Edward va vite devoir le maîtriser s’il ne veut pas que je me consume toute seule… Apparemment, ce n’est pas à son idée. Ses mains se figent et il vrille son regard au mien. Un hoquet s’échappe de mes lèvres lorsque je vois l’intensité de son regard flamboyant. Je gémis plaintivement, ses mains, ses doigts, ses lèvres ne bougent plus, me frustrant comme jamais et me laissant pantelante d’envie. Je sens sa joue contre la mienne lorsqu’il chuchote à mon oreille d’une voix rauque et vibrante de désir…

- Tu veux quoi, Bella…

Je gémis faiblement en réponse et il pince durement mon clitoris en criant…

- RÉPONDS-MOI !

… faisant gonfler la boule de feu qui s’agite dans mon bas-ventre et c’est presque en pleurnichant que je lui réponds…

- Baise-moi, Edward !

Son regard noirci par la faim vrillé au mien, Edward empoigne mes hanches en me plaquant contre la paroi de la douche. Alors que j’enroule mes jambes autour de sa taille, il entre en moi d’un puissant coup de rein et je hurle, envahie par l’orgasme.

POV Edward :


Absolutly fabulous !
Je dois serrer les dents pour ne pas jouir tout de suite. Mais c’est difficile… C’est un pur délice d’être en elle, si chaude et si humide… si faite pour moi. Lorsqu’elle s’est resserrée autour de mon chibre, m’inondant de son jus, la violence de son orgasme a failli me faire venir.
J’ai adoré la taquiner comme je l’ai fait, elle est si sensible, si réactive à mon toucher ! Je savoure quelques instants le bonheur d’être en elle puis vais et viens lentement, mon regard vrillé au sien. Elle est si belle comme ça ! Sa tête est légèrement rejetée en arrière, ses yeux sont mi-clos et voilés par le plaisir, de délicates rougeurs colorent ses joues pâles, sa bouche est entrouverte, laissant régulièrement échapper de délicieux soupirs et gémissements de plaisir. Elle se cramponne fermement à mon épaule et à mon cou, ses petits doigts fins jouant avec mes cheveux, alors que je m’enfonce profondément en elle, encore…
Et encore…
Et encore…

- Ed… ward… plus fort…
- Tout c’que tu veux… ma belle…

… et je la pénètre presque violemment, récompensé par des petits glapissements de plaisir. Bella me rend sauvage. Elle a réveillé quelque chose en moi, je ne sais pas quoi. Je ne suis plus la même personne avec elle, je ne suis plus le « Edward, docteur Cullen qui ne vit que pour et par son boulot », mais deviens le « Edward assoiffé de Bella et insatiable de sexe ». Je m’oublie en elle, me délectant de la sensation de sa délicieuse petite chatte trempée et resserrée autour de ma bite, et la martèle à coups de trique endiablés.

- Ahan ouiii! Edward!
- Fuck Bella… trop bon…
- Plus foooort !
- Comme ça ?
- Encore !
- Putain ! t’es si… serrée…
- Edwaaaard ! Enc… enc…
- Quoi… ma… belle… dis… moiii !
- Plus viiiite ! Encoooore !

Putain ! Elle veut ma mort !
Elle me mordille le cou et ses petits « oui, oui, oui » de plaisir, en rythme avec mes coups de rein, me galvanisent. Mes coups de butoir se font plus vifs, profonds, je pourrais presque la faire décoller sous la force !

- Aaaarg ! Hmmm ouiii ! je… je… je…
- Oh putain oui ! Bellaaaa…
- Ahaaan je… je… je vie…
- C’est ça ma belle, laisses-toi aller…
- Edwaaaaaard !
- Bellaaaaaa !

Cette fois-ci, je ne peux pas me retenir et lorsque je l’ai sentie se resserrer et exploser de plaisir sur ma queue, je me suis lâché. Je crois même avoir jouis comme jamais, comme si j’avais éjaculé des litres de foutre. A croire qu’à chaque fois qu’on remet le couvert avec Bella, c’est toujours mieux que la fois précédente. C’est normal docteur ? Bah, c’est pas le moment pour les questions existentielles… Nos visages sont enfouis dans le cou l’un de l’autre et nous tentons de reprendre notre souffle. C’est laborieux, très laborieux même. Bella tremble encore légèrement dans mes bras et c’est en sifflant douloureusement que je me libère du fourreau de sa délicieuse petite chatte. J’ai à peine le temps de poser ses jambes sur le sol que Bella tombe. Je la rattrape à temps, me colle dans son dos, et nous laisse doucement glisser le long de la paroi de la douche. Elle est assise, entre mes jambes, ses doigts entrelacés aux miens posés sur son ventre, et nous laissons l’eau chaude s’écouler agréablement sur nos corps, en silence.

POV Bella :

Oh my fuckin’ god!
C’est pas possible, ce mec est une vraie bête de sexe. Hmmm… je dois bien admettre que je suis chanceuse sur ce coup-là : un corps de rêve, un visage à en damner un saint, une queue… STOP !
Je n’en reviens pas du contraste qu’il y a entre sa sauvagerie lors de nos ébats et la douceur dont il fait preuve, là, maintenant, simplement en me savonnant délicatement le ventre. Ses lèvres ne quittent pas ma peau, papillonnant sur mes épaules, ma nuque, mes oreilles, et ses mains me lavent tendrement les cheveux. Je m’abandonne avec plaisir à ses caresses et lorsque j’émerge enfin de cette béatitude, je lui rends la pareille. Il grogne doucement lorsque j’effleure son membre à nouveau tendu et nous hurlons lorsque le ballon d’eau chaude se vide et que de la glace liquide nous coule dessus. Nous sortons rapidement de la douche, j’attrape un drap de bain et l’enroule autour des épaules de mon amant pour qu’il ne prenne pas froid puis enfile mon peignoir tout en me séchant rapidement. Du coin de l’œil, je vois Edward étouffer un bâillement et en observant bien, j’aperçois les cernes creusant sous ses yeux et ses traits tirés. Le pauvre, il est crevé… Dommage ! Ouais, je sais ! Je fais la fière… mais je dois également avouer que je suis épuisée ! J’ai pas vraiment dormi la nuit dernière, et ce n’est pas la maigre sieste cet après-midi dans la baignoire qui m’aura requinquée ! Ses bras forts s’enroulent autour de moi et son visage se niche dans mon cou, puis je sens ses mains défaire la ceinture de mon peignoir et ses doigts taquiner mon ventre. Edward me pousse jusqu’à ma chambre et me jette sur le lit, en m’arrachant mon peignoir dans l’entreprise. Un sourire carnassier étire sa bouche et ses yeux assombris par le désir détaillent mon corps. Ce qu’il voit à l’air de lui plaire à la façon dont il se lèche les lèvres… Je ne sais pas pourquoi, mais toute trace de fatigue a disparu. Il s’avance vers le lit d’une démarche féline avant d’écarter mes cuisses d’une main ferme et de ramper lentement sur moi. L’intensité de son regard me coupe le souffle et je me mets à haleter désespérément lorsque je sens son corps sur le mien. La moindre parcelle de mon être palpite, bouillonne, flambe, sous ses mains, ses doigts, ses lèvres… Sa langue explore tendrement ma bouche, il n’y a plus d’urgence ou de frénésie, seulement tendresse et volupté. Ses mains glissent sur mes bras qu’il remonte au-dessus de nos têtes, puis sur mes flancs avant de se stopper sur mes hanches qu’il pétrit doucement. Mon bas-ventre entre en fusion et c’est encore pire lorsque je sens son érection frotter contre ma fente trempée.

- Bella… j’ai tellement envie de toi…

Ma respiration se fait plus hasardeuse suite à ces quelques paroles chuchotées contre ma peau. Inconsciemment, mon bassin se lève à la rencontre du sien et je gémis contre ses lèvres lorsque ses pouces caressent délicatement mes plis de l’aine. Il veut ma mort à coup de douceur ou quoi ? Je me consume sous la pression de ses mains, de ses lèvres, de son corps. Je n’en peux plus !

- Edward… s’il te plait… viens…

Ses mains se posent doucement sur mes joues et son regard brûlant s’ancre au mien alors qu’il glisse lentement en moi. Sa bouche étouffe mon gémissement alors qu’il butte au plus profond de mon corps. Edward va et vient lentement en moi, les yeux dans les yeux et son front posé contre le mien. Son regard assombri par le désir luit d’un petit quelque chose que je n’arrive pas à définir, mais cette petite étincelle me fait vibrer et me réchauffe le cœur. Ses mains agrippent fermement les miennes et il trace des petits cercles tendres avec ses pouces sur mes paumes. Nos corps dansent sensuellement l’un contre l’autre, l’un dans l’autre, l’un pour l’autre, ses lèvres caressent langoureusement mon visage, mon cou, mon buste, enflammant ma peau sur leur passage, avant de fondre sur mes lèvres dont il s’empare avec une infinie douceur ; je ne suis plus que sensations et chaleur sous ses doigts divins tandis qu’il m’entraîne, tout en langueur vers le Nirvana. Ses mains agrippent mes hanches et il me soulève légèrement alors qu’il se met à genoux entre mes cuisses, allant et venant en moi encore plus profondément. Ses mains effleurent mon ventre, puis mes seins, et je me cambre violemment lorsque son pouce taquine mon clitoris.

- Tu es si belle quand tu prends du plaisir, Bella…
- Hmmm…

Il va et vient en moi lentement, trop lentement, et ses mains me caressent, j’oserai même dire qu’elles me vénèrent. J’ai l’impression d’être Galatée adulée par son Pygmalion sous ses doigts. Je frétille sous ses caresses et ondule tellement sous son corps qu’il enroule un bras autour de ma taille, me maintenant fermement alors que son pouce frotte rapidement mon bouton de plaisir et que ses coups de butoir se font plus vigoureux. Une délicieuse frénésie s’empare de nos corps et je bénis l’insonorisation de mon appartement lorsque d’un puissant coup de rein Edward me fait hurler comme une possédée…

- Edwaaaard !
- Ouais, c’est ça ma belle… tu es magnifique quand tu jouis…

… et je pleurniche de bonheur lorsqu’il m’anéantit de plaisir quelques fougueux va et vient plus tard, avant de se déverser violemment en moi…

- Ahaaan ouiiiii! Ed… Waaard!
- Bellaaa… je…je…je…
- Huuuuuuh!
- Bellaaaaaaa!

… et qu’il se rattrape à bout de bras juste avant de s’écrouler sur moi. Edward pose sa joue sur ma poitrine, haletant désespérément au rythme erratique de mon pauvre cœur puis il enroule ses bras autour de ma taille avant de nous faire rouler sur le lit. Ses lèvres se posent chastement sur les miennes tandis que je joue doucement avec ses cheveux et j’entends un vague « bonne nuit ma Bella » alors que je me laisse glisser dans une douce torpeur, la tête enfouie dans son torse.

POV Edward :

Un rayon de soleil filtrant à travers les stores me chatouille les yeux et je me tourne légèrement, enfouissant mon visage dans une chevelure soyeuse et renforçant tendrement ma prise autour de la taille de la délicieuse créature se trouvant dans mes bras. Je n’ai aucune idée de l’heure qu’il est, mais je m’en fous, je n’ai jamais aussi bien dormi que cette nuit. Un adorable gémissement s’échappe des lèvres de Bella alors que, inconsciemment, je lui caresse langoureusement le ventre. J’embrasse doucement son front en prenant garde à ne pas la réveiller puis roule sur le côté avant de me lever. Passage éclair à la salle de bains pour me passer un coup de flotte sur le visage et mettre mon boxer puis expédition « trouver les chiottes ». Je me lave les mains puis vais à la cuisine, à la recherche de quoi préparer le petit déjeuner. En farfouillant dans les placards et le frigo, je déniche de quoi préparer le café, des jus de fruits et faire quelques pancakes, des œufs brouillés, du bacon et des toasts. Je ne sais pas ce que Bella à l’habitude de déjeuner le matin, alors je prépare un peu de tout, autant être prévoyant. Je suis en train de retourner les tranches de bacon lorsque je sens un bras s’enrouler autour de ma taille et des lèvres douces entre mes omoplates.

- Salut toi ! Bien dormi ?
- Hmmmm…
- Ah ! T’es pas vraiment loquace le matin, Bella !
- Hmmmm…

Je pose les tranches de bacon sur une assiette puis me tourne vers ma belle vêtue de ma chemise, encore à moitié endormie, à la recherche de ses lèvres.

- Hmmmm… Bonjour Edward !

Ses yeux s’ouvrent, pétillant de malice puis elle fait glisser ses mains sur mon ventre, enfouissant son visage dans mon torse. Je stoppe ses mains baladeuses lorsqu’elles atteignent mon pubis et l’embrasse sur la joue avant de la conduire sur un tabouret de bar.

- Reprends d’abord des forces, ma belle. On passera aux choses sérieuses ensuite…

Bella rougit légèrement puis me fait un petit clin d’œil coquin tout en se léchant lentement les lèvres. Fuck ! Carrément trop désirable… Bon, c’est pas le moment de lui sauter dessus… J’attrape les assiettes regorgeant de victuailles et lui verse un café ainsi qu’un jus de fruits. Elle me remercie avec un adorable sourire.

- Merci Edward, ça sent délicieusement bon !
- Tout le plaisir est pour moi, beauté. Maintenant, j’espère que ce sera aussi bon que l’odeur laisse à en juger…
- Hmmm… si tu excelles autant dans la cuisine que dans le sexe, je suis sûre que ça sera absolument délicieux…

Le feu me monte aux joues à ses paroles. Fuck ! C’est bien la première fois de ma vie que je rougis à l’écoute de quelques mots ! Bella remarque mes rougeurs et me fait un petit sourire narquois accompagné d’un petit clin d’œil. Elle attrape sa fourchette et commence à manger, gémissant de plaisir en mâchant. Je déglutis en la voyant faire ; même en mangeant, Bella est sexy ! Elle gémit et soupire de contentement tout au long de son déjeuner et croyez-moi, elle dévore des quantités astronomiques de nourriture, elle pourrait presque battre Emmett ! Hmmm… il faut dire qu’entre la danse, verticale et horizontale, elle brûle énormément de calories et a besoin de refaire le plein !

- Je me suis régalée ! Merci Edward. Je te dois un petit dèj maintenant…
- Tu ne me dois rien du tout ma belle, au contraire.

Bella se lève et débarrasse nos assiettes puis vient vers moi, se glissant entre mes genoux et crochetant ses mains dans mon cou. Je l’attire à moi d’une étreinte ferme et prends goulûment ses lèvres. Elle gémit lorsque ma langue caresse sa bouche et je halète lorsque ses mains glissent à l’intérieur de mon boxer. Je la repousse légèrement, elle fait la grimace ; je descends de mon tabouret et déboutonne sa… enfin ma chemise, dévoilant ses seins fermes et généreux puis fait rouler son string le long de ses cuisses délicieusement fines et musclées. Bella me sourit d’un air gourmand et arracherait presque mon boxer dans son empressement à me l’enlever. Affamée… fuck, j’adore ! Je la soulève et la pose délicatement sur le comptoir avant de l’embrasser avidement, glissant mes doigts jusqu’à sa délicieuse petite chatte frémissant d’anticipation. Mon majeur entre en elle aisément et Bella gémit en se mordant la lèvre inférieure lorsque je goûte le fruit de son envie en suçant mon doigt. Son regard flamboie de désir et elle se jette furieusement sur mes lèvres lorsque je taquine sa fente du bout du gland. Bella grimace et râle lorsque je m’éloigne d’elle d’un mouvement vif puis elle hoquète lorsque j’écarte ses cuisses en grand et tombe à genoux devant elle. Un délicieux gémissement s’échappe de ses lèvres lorsque ma langue débusque son clitoris et que je caresse sa fente du bout des doigts.

- Hmmm… Edward !

J’adore entendre mon prénom sortir de sa bouche et m’active sur son intimité, suçotant, aspirant, tétant, mordillant, son bouton pendant que mes doigts vont et viennent en elle. Bella est absolument délicieuse, doucement sucrée, fruitée et fleurie. Je grogne de plaisir, lapant sa fente, assoiffé de son nectar et Bella enroule violemment sa main dans mes cheveux et plaque mon visage entre ses cuisses alors qu’elle se crispe de plaisir autour de mes doigts, submergée par son orgasme.

- Ahaaan oui! Edwaaaard…

Son petit corps tremble encore lorsque je me redresse et colle mon érection contre son centre ; Bella halète désespérément et son regard profondément assombri, luisant de lubricité, le visage rougi de plaisir, elle m’enlace fermement, glissant ses lèvres dans mon cou puis jusqu’à mon oreille.

- Edwaaard… prends-moi… s’il te plait…

Je gémis en fondant sur ses lèvres, maintenant ses cuisses bien écartées, puis glisse facilement en elle, plongeant le plus lentement possible en son centre. Un délicieux « aaaah » rauque résonne à mon oreille tandis qu’elle se cramponne à mes biceps, le visage enfoui dans mon cou. Je cherche ses lèvres tout en allant et venant langoureusement en elle puis la repousse sur le comptoir après avoir goûté à ses lèvres passionnées, relevant et posant délicatement ses jambes sur mes épaules. Une main cramponnée à sa hanche et l’autre caressant doucement son ventre et ses seins, la joue plaquée contre sa jambe, je plonge profondément en elle, encore.
Et encore.
Toujours.
Plus fort… délicieusement et divinement plus fort.
Je m’oublie en elle et laisse libre court à mes envies, au rythme de ses gémissements… de ses suppliques… de ses cris de plaisir. Bella est si serrée… gainée idéalement pour ma queue et faite pour moi… trempée… souple… Oh putain oui, elle est souple ! Elle se retient sur ses coudes posés sur le comptoir, la tête rejetée en arrière, ses seins rebondissant sur son buste au rythme de mes coups de butoir, son bassin claquant furieusement contre le mien.

- Ahan ouiiii…. Edward je… je… je…
- Oui c’est ça… Viens Bella…
- Hmmm… Aaaaaah! Edward!
- Putain ouiiii!

Je me mords violemment la joue pour ne pas venir immédiatement devant pareille splendeur, Bella se déhanchant frénétiquement au rythme effréné que je lui impose par mes va-et-vient furieux. D’un mouvement fluide et souple, elle se relève facilement, s’accrochant à mon cou le regard luisant de plaisir. Ses yeux illuminés par l’extase s’accrochent aux miens et ses lèvres se mêlent presque désespérément aux miennes et elle gémit lourdement lorsque ma langue s’enroule à la sienne avec gourmandise et que mon pouce frotte son clitoris. Elle s’arrache brusquement à ma bouche en pleurnichant et presque instantanément elle se resserre autour de ma queue alors que je bute sur son point G, explosant de plaisir sur ma queue…

- Oh putain ouii Edwaaaaaard !

… et je me cramponne furieusement à sa cheville lorsque après quelques coups de rein, je plonge une dernière fois profondément en elle, me déversant en de longs jets saccadés…

- Fuck ! Bellaaaaa !

- PUTAIN ! MAIS C’EST QUOI CE BORDEL BEAUTY BELLS !

dimanche 11 avril 2010

4 - C'est l'histoire d'un show

POV Bella :

Quelle horreur !
Le DJ nous a à peine annoncé, les filles et moi, que les sifflets, quolibets et autres cris hystériques de porcs en chaleur emplissent la salle à l’atmosphère surchargée de testostérone.
Évidemment, Lauren et Jessica sont plus que ravies de leur petit effet et s’exhibent sans pudeur devant tous ces mâles en rut ; elles ne se sentent plus de toute l’attention qu’elles suscitent chez ces messieurs ! C’est à croire que les nichons over-siliconés et les tronches de pouffiasses dopées au botox sont la condition sine qua none pour plaire aux hommes…
Allez, super ! Lauren commence déjà à vouloir en faire trop… elle a apparemment oublié que l’on doit danser et non rouler vulgairement du popotin pour allumer les mecs. Elle aguiche tellement les clients qu’elle en oublie le rythme et de loin, je vois Emmett qui lance des regards assassins en direction de la scène. Bon, je le comprends, sa boîte est quand même très réputée et il exige des spectacles de qualité et non un groupe de dindes qui tortillent du cul comme des chattes en chaleur... Un bref signe de ma part mimant un appel téléphonique et Lauren reprend la chorégraphie, non sans m’avoir jeté un regard assassin au passage… ça sent l’engueulade à la prochaine réunion de la boîte…
Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai les jambes en coton et l’estomac qui fait des nœuds d’un seul coup… Bon, les jambes courbaturées, je sais d’où ça vient : ma nuit torride avec Edward… Hmmm… Edward… Calmes-toi Bella, ce n’est pas le moment de ruiner ton string en pensant à lui… Mais les nœuds dans l’estomac, je ne sais pas, on dirait que j’ai le trac ! Ca ne m’était encore jamais arrivé, c’est bizarre...
J’en ai marre, mais j’en ai marre ! Je ne supporte plus tous ces regards libidineux et obscènes ainsi que tous ces bruits de bouche écœurants lâchés par les clients de la boîte. Leurs regards me donnent l’impression d’être un bout de viande bien juteux… ça me rappelle la réflexion d’un mec, une fois, avant que je ne lui en mette une…

Tu sais ce que c’est une femme ? Rien qu’un trou avec du gras autour !

Son nez s’en souvient encore: 6 points de suture, je n’y suis pas allée de main morte ! Non mais franchement, y’en a marre de tous ces mecs qui nous prennent pour un vagin sur pattes ! Et le peuple de la boîte, ce soir, ce n’est pas mieux… Il n’y a qu ‘à entendre tous les « chérie, j’te verrai bien danser comme ça sur ma bite », c’est répugnant ! Et surtout dégradant... Enfin, pas pour tout le monde, ça plait énormément aux deux poufs qui continuent de se trémousser à mes côtés.
Les regards salaces des clients me révulsent tellement que je préfère danser les yeux fermés. Heureusement que j’ai une bonne mémoire spatiale et que j’ai eu le temps de bien visualiser la scène de ce soir, sinon je passerai mon temps à me cogner sur la barre ou les filles…
C’est étrange, je sens qu’on m’observe… Oh, je sais très bien que les clients me reluquent sans vergogne, mais ces yeux là que je sens sur moi sont différents… et quelque part, ce regard m’excite terriblement, il me fait penser à celui qu’Edward avait hier soir… Rhaa… misère ! J’ai cent fois plus de papillons dans le ventre, maintenant ! Zen Bella… Concentres-toi sur le show… Ben tiens, comme par hasard, maintenant que les filles et moi jouons avec nos barres, les propos vulgaires et obscènes se multiplient. Pfff… Bande de pathétiques trous du cul, bites ambulantes et atrophiés du bulbe ! Si vous êtes en manque à ce point-là, allez voir une prostituée mais foutez-nous la paix et laissez-nous faire notre boulot, merde ! Et ce regard… ARG ! Arrête ! Pète un coup, ça ira mieux et concentres-toi sur la figure !
Ouais, c’est ça… je grimpe sur ma barre, comme je le ferais sur une corde lisse, tout en suivant le rythme de la musique ; je dois me concentrer sur ce que je fais sinon je sais que je vais me planter à cause de ce regard… putain de merde ! Qu’est-ce qu’il m’arrive ? C’est bien la première fois que je me sens toute chose à ce point à cause d’un regard ! Euh… Non, c’est faux… hier soir, le regard si intense d’Edward m’avait mise dans tous mes états ! Hmmm… Et s’il n’y avait que son regard… Quand je pense à… ARRÊTE ! Danser, tu dois danser Bella, n’oublie pas. Une fois tout en haut de la barre, je fais une pirouette et redescends en piquet, en maintenant fermement la barre entre mes cuisses et en m’aidant également de mes chevilles crochetées autour, tout en contrôlant ma vitesse à l’aide de mes bras. Faudrait pas que je me plante et me fracasse la tronche au sol, ça la foutrait mal que je me trépane en plein show… Une fois la tête en bas j’ouvre les yeux et tombe nez à nez, enfin… façon de parler bien sûr, avec deux émeraudes scintillantes de mille feux et une chevelure cuivrée en broussaille, le visage le plus parfait qui soit marqué à la fois par un étonnement sans égal et une faim insatiable ; Edward…

POV Edward :

Impossible… ça ne peut pas… Mais si, c’est bien elle… Oh putain oui ! C’est elle… c’est Bella. J’aurai dû m’en douter en voyant le corps si délicieusement parfait de cette danseuse que c’était bien Bella, mais non ! Faut dire aussi que j’ai tellement pensé à elle aujourd’hui que j’ai cru la voir dans toutes les brunes que j’ai croisées ! Alors de là à me l’imaginer en blonde… Y’ pas à dire, cette fille m’a complètement retourné le cerveau…
Lorsqu’elle s’est retrouvée tête en bas, j’ai tout de suite reconnu son adorable petit nez et ses lèvres si appétissantes, mais quand ses yeux se sont ouverts et que ses prunelles chocolat se sont ancrées aux miennes, j’ai eu ma révélation et il n’y avait plus de doute possible. C’est bien Bella, ma Bella, qui danse sur cette scène, ce soir, dans la boîte de mon frangin. Tiens, je comprends mieux pourquoi il insistait tant pour que je vienne ce soir et aussi toutes ses petites allusions vicelardes ! Hypnotisé par les déhanchements de Bella et par son regard brûlant et assoiffé de… désir ? Oh yes ! Je retourne m’asseoir sur le tabouret face à elle et l’observe de tout mon saoul tandis qu’elle se trémousse sur scène. Elle ne ferme plus les yeux, cette fois, se contenant de me fixer, au même titre que moi. De délicieuses rougeurs se dessinent sur ses joues puis elle se mord la lèvre inférieure en fronçant les sourcils. Est-ce que les évènements de la nuit dernière la hantent autant que moi ? Je l’espère… Je n’ai qu’une envie, celle de l’arracher de cette scène et de la jeter sur mon épaule pour l’entraîner dans le bureau d’Emmett et la prendre sauvagement, encore et encore et… Merde ! Faut vraiment que je me calme si je ne veux pas exploser dans mon jeans en pensant à tout ce qu’on pourrait faire… Elle ondule avec grâce autour de sa barre au rythme de la musique et je n’espère plus qu’une chose, la voir onduler sous mon corps… Elle est incroyablement sexy ce soir, avec son mini-short et son corset en cuir, et cette veste bleue nuit lui va merveilleusement bien, cette couleur sublime le teint de nacre de sa peau. Et cette cane… hmmm… j’ai tout un tas d’idées qui fleurissent en tête, cet accessoire pourrait être très, très sympa… Bordel Edward, calmes-toi ! Je n’arrive pas à détacher mon regard de cette splendide créature, elle est la plus belle femme qu’il m’eut été donné de voir, elle est absolument parfaite… Elle tourne légèrement la tête vers l’une de ses collègues, celle qui a le visage déformé par des excès de chirurgie plastique, je ne sais pas ce que ce Frankenstein au féminin lui raconte mais ça n’a pas l’air de plaire à Bella dont le regard se voile de tristesse alors que sa succulente bouche se tord d’une grimace. Mais lorsqu’elle plonge à nouveau ses yeux dans les miens, son visage s’illumine et son regard est un appel à la luxure. Je ne sais pas depuis combien de temps je l’observe, mais je ne m’en lasse pas, j’en suis incapable. Elle m’envoûte, elle m’ensorcèle, chacun de ses gestes, de ses pas, est une invitation aux plaisirs de la chair. Une fois de plus, elle se tourne vers une autre danseuse, l’une de celles qui n’avaient vraiment pas besoin de passer sous le bistouri d’un chirurgien esthétique. Je ne sais pas ce qu’elles se disent, mais la fille lance de fréquentes œillades dans ma direction et Bella devient rouge comme un homard trop cuit et baisse les yeux en secouant la tête de haut en bas à plusieurs reprises… Bella… tout en elle m’obsède. Je ne sais pas ce qui m’appelle en elle, mais je dois l’avoir, il me la faut, j’en ai besoin… Plusieurs cris et paroles vulgaires me tirent de mes rêveries. Non mais ils se prennent pour qui ceux-là ? Bande de porcs ! Les hommes présents dans la salle ont tous les mêmes pensées en parlant des danseuses : elles sont bonnes, ils ont envie de les baiser et blablabla… Je ne supporte pas qu’ils pensent cela de Bella, elle est si belle, si naturelle, si douce, si… et il n’y a que moi qui puisse la baiser. Seulement. Moi.
Si je m’écoutais, je grimperais sur scène et l’emmènerais loin de ses obsédés, je la cacherais à la vue de tous ces mâles libidineux pour que leurs pensées les plus viles ne l’atteignent pas, elle est à moi. À. moi. MOI. MIENNE.
Brusquement, Bella grimace et son regard devient douloureux, au moment où je suis aveuglé par deux mains fermement plaquées sur mes yeux et qu’une voix de crécelle retentit dans mes oreilles… Oh non, pas elle… Tout sauf elle… Pitié !

- Coucou Eddynou chéri !

Des lèvres gluantes et baveuses tentent de se coller sur mes lèvres mais je me retourne vivement pour y échapper et elles atterrissent sur ma joue. Qu’est-ce qu’elle fout là, bon sang ?

- Tanya ! Qu’est-ce que tu fais ici ?

J’agrippe ses mains pour les arracher à mon regard et lève les yeux vers Bella. Son visage est fermé, impassible et son regard est vide de toute expression, fixé sur un point invisible qu’elle voit sans voir, bien qu’il soit un peu trop humide à mon goût. Je me tourne vers Tanya, en rogne. Elle a une petite moue boudeuse accrochée aux lèvres et son corps est gainé d’une robe rouge sang retombant à mi-cuisse, excessivement décolletée et fendue jusqu’à ses hanches. Elle est surélevée par des talons aiguilles d’une quinzaine de centimètres et une fois de plus, beaucoup trop maquillée à mon goût.

- Et bien mon Eddynou, tu n’es pas content de me revoir ? Ce soir, c’est la soirée pour ton anniversaire, je ne voulais surtout pas la rater et t’offrir mon cadeau…

Elle roucoule d’une voix de gorge et au mot « cadeau » elle enroule ses bras autour de mon cou et se frotte contre mon corps ; je la repousse légèrement et la fixe avec dégoût.

- Tu me fais quoi, là Tanya ?
- Oh Eddynou… On pourrait passer une excellente soirée tous les deux… en souvenir du bon vieux temps.

Elle me fixe avec un regard brûlant et fait courir ses doigts sur mon torse ; je me raidis et frémis en repensant à tous les mauvais plans qu’elle m’avait faits dans le passé. Malheureusement pour moi, Tanya prend ça pour du désir et se colle à nouveau contre moi, comme un emplâtre sur une verrue. Je la repousse sans ménagement cette fois-ci et agrippe ses poignets fermement pour que ses mains ne viennent pas se balader sur mon corps et la maintenir à une distance respectable de moi, c’est-à-dire le plus loin possible.

- En souvenir du bon vieux temps ? Non mais tu te fous de moi, là !
- Eddynou… Je sais que tu en as envie aussi, je le sens, je…
- Dans tes rêves ! Qu’est-ce qu’il se passe, tu t’ennuies ? T’as pas trouvé d’équipe de foot ou de régiment de soldats à satisfaire ?
- Écoute Eddynou… J-j’ai fait une erreur mais…
- Une erreur ? Tu plaisantes ! Si tu ne m’avais trompé qu’une fois, ok, ça c’est une erreur, j’aurai pu fermer les yeux. Mais tu as recommencé, encore et encore et avec mes potes, en plus ! Merde Tanya, mes potes !
- Je-je… t’étais jamais là ! Je…
- Ah parce qu’en plus, c’est de ma faute ? Non mais pincez-moi là, je rêve !

Les petits yeux de Tanya sont larmoyants et je m’y laisserais presque prendre. Je dis presque car depuis le temps, j’ai appris à me méfier d’elle, c’est une excellente comédienne comme je l’ai appris à mes dépends…

- Non bien sûr ! Ce n’est pas de ta faute, c’est la mienne… Je… Donne-moi une autre chance Eddynou ! Tu sais très bien que nous sommes faits l’un pour l’autre !
- On l’a peut-être été Tanya mais c’est fini tout ça…
- Mais je t’aime, moi ! Et toi au…
- Non, c’est fini. Et… j’ai-j’ai quelqu’un d’autre dans ma vie… Bon d’accord, ce n’est pas tout à fait vrai… mais ce n’est pas tout à fait faux non plus, hein ?

Je ne peux m’empêcher de glisser un regard vers Bella qui, comme par enchantement, a les yeux rivés sur moi. Son regard est flamboyant d’envie et je suis, un instant, stupéfait par le puissant désir qui s’en exhale. Je suis rapidement ramené à la réalité en sentant Tanya se débattre et lorsque je me tourne à nouveau vers elle, la fureur déforme son visage.

- Hein ? Quoi ?
- Quoi Tanya !
- Tu as quelqu’un ? Ne-ne me dis pas que c’est cette… cette fille ! Dit-elle en pointant un doigt accusateur vers Bella, le dégoût se mêlant à la fureur sur son visage.
- Qu’est-ce que ça peut te foutre, Tanya ? C’est…
- Tu m’as remplacée par ça ? Une salope de strip-teaseuse ? T’es tombé bien bas mon pauvre !
- Ne. L’insulte. Pas. Et entre nous, je préfère être avec une strip-teaseuse qu’avec une nana qui écarte les cuisses dès qu’une bite passe à l’horizon.

Mes paroles lui font l’effet d’une gifle et elle se recule, livide. Son regard assassin fait la navette entre la scène et moi puis Tanya se redresse de toute sa taille avant de se recomposer un visage avenant, les mâchoires tout de même serrées. Elle s’approche dangereusement de moi avant de parler d’une voix aussi basse que la musique tonitruante le lui permet, détachant chaque syllabe, ses paroles emplies de venin.

- Tu n’as pas fini d’entendre parler de moi, Edward… On ne m’a jamais traitée comme tu viens de le faire et je te promets que vous allez le regretter ta salope et toi. Tu m’appartiens Cullen, c’est clair. Tu. Es. A. Moi.

Un sourire terrifiant de plaisir sadique étire ses lèvres alors que son regard lance des éclairs puis sa main aux ongles parfaitement manucurés entre en contact avec ma joue. Bah, si y’a que ça pour qu’elle me foute la paix…

- Je te promets que tu reviendras vers moi en rampant, Ed…

Tanya me jette un dernier regard venimeux, un sourire charognard déformant son visage, puis tourne les talons et s’éloigne en roulant excessivement des hanches, espérant peut-être ainsi me faire changer d’avis… Ben t’as tout faux ma grande ! Je me tourne à nouveau vers Bella et plonge mes yeux dans son regard brûlant. Les pensées que je nourris à son égard sont de moins en moins catholiques et je peux dire qu’elle pense la même chose que moi en cet instant… Putain, mais qu’est-ce que j’ai envie d’elle ! Faut absolument que je me pose ou sinon, tout le monde verra le mât qui a pris possession de mon jeans…
Je commande un cuba-libre et me repais de ma jolie, que dis-je, délicieuse strip-teaseuse, mes yeux avides ne quittent pas son corps de rêve, pas même une seule seconde. Les souvenirs de notre nuit passée refont surface et les fantasmes s’enchaînent, les uns après les autres, dont les acteurs principaux – et uniques – sont bien évidemment Bella et moi… Je suis en train de lister les différentes pièces de ma maison que nous n’avons pas baptisées et cherche les façons de les optimiser au maximum. Entièrement focalisé sur Bella et mes pensées lubriques, c’est à peine si j’entends un tabouret de bar racler le sol près de moi et du coin de l’œil, je vois un jeune homme blond s’y reprendre en plusieurs fois pour grimper sur son siège, l’alcool saturant son sang au point que j’en sentirais presque les vapeurs qui émanent de son corps. C’est d’ailleurs à se demander s’il reste encore des globules dans son alcool. Il fixe son regard sur les danseuses, en grognant des insanités et vacille dangereusement sur son tabouret au point que je le rattrape à deux reprises avant de réussir à le caler correctement dessus. D’après ses babillages partiellement intelligibles, je comprends que l’une des danseuses est sa fiancée et qu’il en a ras-le-bol de la voir se trémousser sur scène… Entre nous, je le comprends, ça ne me plait pas de voir Bella s’exhiber devant tous ces mâles en rut mais… elle n’est pas ma fiancée, ni même ma petite amie et je n’ai aucun droit sur elle. En plus… c’est tout de même grâce à son travail que je l’ai rencontrée… Rha ! Il faut absolument qu’on arrive à parler ce soir, j’ai besoin d’elle, elle doit le savoir et je veux apprendre à la connaître, savoir ce qu’elle aime, ce qu’elle déteste… je la veux et ferai tout pour qu’elle soit mienne !
Le gus à côté n’arrête pas de marmonner des « la pute, elle va me le payer » et d’un côté, je le comprends, je n’aimerai pas être à sa place, mais bon, ce n’est pas une raison pour parler comme ça ! En tous cas, je ne sais pas s’il est avec l’égérie du Picasso sous LSD ou avec la fille aux obus sur-dimensionnés, mais je le plains parce que l’une comme l’autre sont des putains d’allumeuses… J’ai donné avec Tanya, je sais ce que c’est… Je suis sûr qu’elles s’entendraient parfaitement toutes les trois ! Elles ne font que ça depuis le début de la soirée, allumer les mecs, encore et encore…
Ah, enfin ! L’heure de la pause a sonné pour les danseuses…

POV Bella :

Pincez-moi, je rêve ! C’est lui, c’est bien Edward qui est là, devant moi, à me fixer d’un regard de braise… Il s’installe juste devant moi et garde les yeux rivés sur moi. Pas que je m’en plaigne, mais son regard brûlant de désir me fait perdre la tête ! Je ne peux m’empêcher de repenser à notre folle nuit alors que ses splendides prunelles émeraude suintent d’envie et je me sens toute chose face à son regard incandescent. Il me dévore littéralement des yeux et je n’ai qu’une envie, vite bâcler ce show, l’emmener chez moi, le boucler dans mon appartement et m’empaler sur lui… Hmmmm… Bella, zen !

- Pssst... Isabella !

La voix nasillarde de Lauren trouve le moyen de me percer les tympans malgré la musique. Je me tourne vers elle à contre-cœur, un sourire railleur et suffisant étire ses lèvres siliconées.

- Eh Isabella ! Pas la peine de jouer les petites allumeuses, ce mec est un dieu, une pauvre fille comme toi n’a rien à lui offrir !

Elle ricane encore après m’avoir sorti sa petite tirade. Je le sais déjà qu’Edward est trop bien pour moi et que je ne dois pas m’attendre à un « nous », ça serait déjà un miracle qu’il souhaite réexpérimenter certaines choses avec moi… Les paroles de Lauren raisonnent dans mon crâne, mais lorsque je relève enfin les yeux, je croise le regard de braise d’Edward, toujours rivé sur moi. Je n’arrive pas à définir les différentes lueurs qui défilent dans ses yeux mais ce que j’y vois me donne espoir. J’arriverai jamais à finir ce show s’il continue à me fixer comme ça, mon string est déjà complètement détrempé… Heureusement que j’ai le mini-short pour cacher à quel point ce sont les grandes eaux ! Fuckin’ massive flood en fait…

- Bella… Eh, Bells !

Kate me tire de mes rêveries, un petit sourire amusé aux lèvres et les yeux pétillants de malice.

- Les beaux yeux verts ne te lâchent pas depuis tout à l’heure, tu le connais ?
- Euh… oui… comme-ci, comme-ça… juste un client…
- T’es sûre ? Parce que vu comment il te regarde, tu as fait plus que danser avec lui… Mais dis-moi petite cachottière, ça ne serait pas lui la cause de tes courbatures ma p’tite coquine ?

Je me sens immédiatement rougir… Kate ou comment dénicher la vérité sans avoir à vous arracher le moindre mot… Elle me sourit pendant que je me contente bêtement de hocher la tête, avouant par la même qu’Edward est définitivement la raison de mes muscles endoloris… Pas que je m’en plaigne, loin de là !
Je plonge à nouveau mon regard dans celui de mon adonis et m’y noie. Malheureusement, quelques cris et remarques désobligeantes rompent le charme et je me sens devenir livide en un instant, tandis que la tristesse et la déception s’emparent de moi au moment où je vois une splendide jeune femme blonde, le genre de fille qui ferait de l’ombre à n’importe quel top-model, poser ses mains sur les yeux d’Edward et ses lèvres sur sa joue.
Quelle idiote ! Et dire que je croyais qu’il pourrait un tant soit peu s’intéresser à moi ! A côté d’une bombe comme elle, je fais plus que pâle figure.
Malgré moi, je leur jette de fréquents regards et me sens de plus en plus rassurée. Edward à l’air furieux de la voir ici et cherche à se dépêtrer de son emprise par tous les moyens. Puis son regard se vrille à nouveau au mien, cette fois-ci envahi par la tendresse. Je ne sais pas de quoi il parle avec la blonde, mais elle n’a pas l’air d’aimer ce qu’elle entend. Elle me jette un regard noir et ses yeux font la navette entre Edward et moi. Je vois rouge lorsqu’elle ose gifler Edward. Touche pas à mon mec, pouffiasse! Enfin ! Elle a compris et se casse, sans oublier de balancer excessivement son cul de droite à gauche, évidemment… Je me tourne à nouveau vers Edward et m’aperçois qu’il a les yeux rivés sur moi. Son regard suinte de désir au point où il en est indécent… Hmmm… J’ai envie de lui à un point… cela ne devrait pas être permis d’avoir de telles pensées, d’ailleurs… Lui aussi doit certainement avoir quelques idées car son regard s’assombrit subitement et il retourne s’asseoir rapidement. J’ai juste eu le temps d’apercevoir un sérieux renflement dans son pantalon… J’ai chaud… très, très chaud… je suis… trempée même… son regard m’excite… ses yeux me déshabillent et j’ai même l’impression qu’ils me font l’amour… je ne pense plus… je ne respire plus, même… Une main m’agrippe le bras et me secoue.

- Eh Bells, arrête de danser, c’est la pause !

Irina me regarde en riant et Kate pouffe dans son coin. Mais quelle conne ! Edward me fait décidément perdre tous mes moyens…
J’attrape une petite bouteille d’eau et me dirige vers la pièce qui nous sert de loge lorsque deux mains brutales s’enroulent autour de mes poignets et qu’un corps me plaque violemment contre le mur du couloir. Je panique en m’apercevant que c’est Mike… Mais qu’est-ce qu’il fout là ? Je pensais qu’il était interdit de séjour ici ?

- Lâche-moi Mike !

Son regard est troublé par la quantité d’alcool qu’il a ingéré et un sourire méchant se dessine sur ses lèvres.

- Ton pote est pas là cette fois, hein ? J’viens juste remettre les pendules à l’heure.

Cette espèce d’enflure cherche à me tripoter mais je ne me laisse pas faire. J’essaie de me débattre, mais il est fort et l’alcool l’a anesthésié. En voyant ses pupilles, je m’aperçois qu’il n’a pas fait que boire… ça ne sert à rien que je le cogne, je me ferai plus mal qu’autre chose vu toute la coke qu’il s’est foutu dans le nez.

- Casses-toi, Mike ! Laisse-moi tranquille !
- T’as toujours pas imprimé salope ! T’es à moi ! T’as vraiment besoin d’une piqûre de rappel, hein ? T’es à moi, t’as compris ? A moi et pas à ton pote ou à ce mec devant qui tu te trémoussais comme une vulgaire traînée. Cette fois, j’te jure que ça va rentrer dans ton crâne de piaf salope !

Il écrase brutalement ses lèvres sur les miennes et je le mords violemment. Il s’écarte de moi et je sens ma tête basculer dans tous les sens alors qu’il me gifle. Je commence à voir trente-six chandelles et tout à coups, je sens son corps me libérer et entends un gros BOUM puis sens quelques minutes plus tard deux bras chauds me presser contre un corps délicieusement musclé et son odeur m’envelopper.


POV Edward :

Génial ! Bella a une pause. Faut que je la vois, que je la touche, que je vérifie qu’elle est bien réelle et non une hallucination complètement tordue.
Je longe le couloir en direction de la salle où se trouve Bella, comme Emmett me l’a expliqué, et me retrouve nez à nez avec les deux dindes refaites de la tête aux pieds. Je ne sais pas ce qu’elles me disent, mais ça ne m’intéresse pas de le savoir… J’arrive presque à la salle et je me retrouve cloué sur place, à la fois figé par la douleur, la tristesse, la déception. Je n’arrive pas à savoir le sentiment qui prime, chez moi… Mais le spectacle qui se déroule sous mes yeux fait parti du genre de choses que je préfèrerai oublier… Bella, plaquée contre un mur, étroitement enlacée par le petit blond qui ne tenait pas sur son tabouret, l’embrassant à pleine bouche… Au moment où je me casse pour laisser les deux tourtereaux, j’entends un putain de AÏE ! Et le bruit d’un coup ; je me retourne pour voir le blondinet pisser le sang de la bouche et surtout frapper Bella ! On ne touche pas à ma Bella… Je l’arrache du corps de ma douce et mon poing entre en contact avec sa joue. Il se retrouve vite fait sur le dos et je le chevauche, balançant les coups les uns après les autres. Je vais lui faire la peau à ce tordu, c’est tout ce qu’il mérite pour avoir menacé ma Bella. Mes poings me font mal mais je m’en tamponne… Je vois rouge et il n’y a que ça pour me calmer : cogner. J’entends des cris, des pleurs et sens brusquement des bras forts m’encercler et me retirer du corps à moitié inerte du blondinet. J’ai l’impression de faire un vol plané dans le couloir et me retrouve propulsé contre un mur où je m’étale lamentablement. Je vais pour me relever mais des bras forts m’en empêchent.

- …alme ! Edward, tu te calmes ! C’est bon, il a eu son compte.

Emmett domine le blondinet de toute sa taille, le visage fermé et le regard furieux. Il relève le gus et l’observe attentivement, puis il se décompose et se met à frémir de colère. Oups ! Pas bon pour le blond…

- Comment t’as fait pour rentrer dans mon club, Newton ?

Le blondinet le regarde d’un air bovin mais ne répond pas. Emmett s’énerve et commence à le secouer.

- T’es rentré comment ce soir ? Et t’es là pour quoi ?
- J-j-je… c’est un copain qui-qui m’a fait entrer !
- QUI ?
- E-E-Eric Yorkie !
- Celui-là, il est bon pour pointer au chômage demain matin... Et t’es là pour quoi, Newton ?
- Je suis venu voir ma fiancée !

Au mot « fiancée », la douleur que je ressens subitement au cœur est tellement lourde que je m’écroulerai au sol si je n’y étais pas déjà…

- Ta fiancée ? Et c’est qui ta « fiancée » ?
- Bella !
- MENTEUR ! Bella n’est pas avec toi ! On m’a prévenu de ton petit numéro de ce midi et je pensais que t’avais suffisamment d’intelligence pour comprendre que tu ne devais plus t’approcher d’elle ! T’as du bol que ce soit mon frangin qui se soit occupé de toi…

Je ne comprends rien à tout ce qu’il se passe devant moi mais bon, je ne connais pas Bella non plus, alors sa vie… Mais j’ai d’autres priorités que toutes mes interrogations, à l’instant. Je me rue sur Bella, elle va bien quoique légèrement sonnée, mais elle gémit lorsque j’effleure sa joue tuméfiée. Blondinet n’arrête pas de hurler et de se débattre mais il est vite encerclé par Emmett et trois de ses videurs. Ils ne seront pas de trop, je ne l’avais pas vu tout à l’heure, mais blondinet est bien défoncé… à eux quatre, ils l’entraînent rapidement hors du couloir, nous y laissant seuls, Bella et moi. Bella tremble dans mes bras et quelques larmes roulent sur ses joues ; je l’aide à se relever et alors que j’allais l’emmener dans la pièce à côté, elle enroule fermement ses bras autour de mes épaules et plonge son visage dans mon cou en me chuchotant un « merci ». Je pose ma joue sur le haut de sa tête et instinctivement, mes bras passent sous sa veste et se resserrent étroitement autour de sa taille fine. Elle m’apaise et j’en ai bien besoin. Je ne sais pas quel sentiment prédomine, mais ce mélange de colère, de fureur, d’inquiétude et de désir ne me va pas, mais alors pas du tout. Bella bouge légèrement et son regard cherche le mien ; je ne sais pas ce qu’elle y voit, mais elle se fige dans mes bras, la bouche ouverte en un O silencieux. Hmmm… sa bouche… Eh ! Du calme Ed ! Ses lèvres… du calme ! Trop tard…

POV Bella :

Je me sens tellement bien dans ses bras… Je ne comprends pas trop ce qu’il s’est passé depuis que Mike m’a giflée, mes idées sont confuses. Je ne suis consciente que de peu de choses, ses bras forts enroulés autour de ma taille s’accrochant désespérément à moi, son corps chaud plaqué contre le mien, son souffle sur ma peau, mais par-dessus tout, il m’a sauvée des griffes de Mike, et moi, comme une conne, je ne trouve rien de mieux à dire que « merci ». Quelle idiote !
Je le sens légèrement trembler contre moi, je ne sais pas pourquoi. Je croise enfin ses yeux et me fige sous le choc. Son regard flamboyant, fureur et désir mélangés, me rend muette de stupeur. Avant même d’avoir le temps de prononcer son prénom, ses lèvres chaudes s’emparent avidement des miennes. Je gémis de bonheur alors que sa langue caresse doucement, presque tendrement ma lèvre inférieure et je m’agrippe à ses cheveux comme une noyée à sa bouée lorsque sa langue gourmande plonge dans ma bouche et s’emmêle à la mienne. Ses mains glissent sur ma taille puis sur mes fesses, me collant fermement à lui. D’une légère pression sur mes cuisses, il m’enflamme ; j’enroule étroitement mes jambes autour de sa taille tandis qu’en un coup de rein contre mon centre bouillonnant d’impatience il crée la plus exquise des frictions. Ses lèvres quittent les miennes, me laissant à bout de souffle, puis cheminent sur ma mâchoire, mon menton puis son visage plonge dans mon cou et il m’inspire avidement, ses mains glissant lentement mais sûrement à l’intérieur de mon mini-short…

- Oh putain Bella… si seulement tu savais à quel point j’ai envie de toi… là… maintenant…
- Edwaaaard…

Je me jette sur sa bouche et suçote avidement sa lèvre inférieure mais il s’écarte de moi en fermant les yeux, la mâchoire serrée et me repose au sol.

- J’ai besoin de savoir… je dois savoir… c’est qui pour toi le blondinet ?

Son regard me transperce le cœur lorsque j’y découvre l’incertitude et la tristesse qui le hantent et une part de moi ne peut s’empêcher de sauter de joie en comprenant qu’Edward s’intéresse réellement à moi…

- Je… C’est juste un mec que je voyais… de temps à autre… lorsque… ça me chatouillait. Tu vois ?

Son regard se fait rieur, bien que voilé par un autre sentiment que je n’arrive pas à définir et un petit sourire moqueur étire ses lèvres.

- Je vois. Un plan cul, en gros, non ? C’est ton truc les PCF ?
- Mouais… enfin… pas vraiment ! C’est juste que je ne suis pas assez intéressante pour qu’un mec bien se préoccupe de moi… Pour Mike, c’était juste du cul… enfin pour moi, mais… il n’a jamais voulu l’admettre et aujourd’hui… les choses ont dégénérées…
- J’ai vu !
- Non. Tu ne sais pas tout…

Je pensais avoir parlé pour moi-même mais en voyant le regard affolé d’Edward, je m’aperçois que j’ai verbalisé mes pensées. Avant qu’il ne me pose la question, je pose un doigt sur ses lèvres pour l’intimer au silence.

- Plus tard, Edward. Je te raconterai tout, mais pas maintenant. S’il te plait ?

Je vois bien que ça ne lui plait pas, mais il hoche la tête en soufflant lourdement. Puis son regard croise à nouveau le mien et je fonds ; j’ai l’impression de me retrouver face à un petit garçon de cinq ans qui a peur.

- Bella… est-ce que… tu as quelqu’un… dans ta vie ?

Alors c’est de ça qu’il a peur ? Je n’y crois pas… Je secoue lentement ma tête de droite à gauche et me jette sur ses lèvres, murmurant « non » contre ces merveilleuses douceurs. Il gémit puis plonge sa langue dans ma bouche afin de taquiner la mienne. Ses mains fermes s’agrippent à mes fesses, me soulèvent et j’enroule mes jambes autour de sa taille, sentant avec délice son érection plaquée contre mon ventre. Ses mains habiles enflamment mon corps et l’une d’elles atterrit sur mon sein qu’il pétrit doucement à travers mon corset tandis que l’autre taquine ma peau à la lisière de mon mini-short. Je glisse une main entre nos corps collés l’un à l’autre, m’emparant fermement de son membre qui palpite sous le tissu entre mes doigts. Il grogne mon prénom alors que j’entame un lent va et vient et ses lèvres caressent fougueusement les miennes. Un halètement s’échappe de mes lèvres lorsque je sens un doigt taquiner ma fente.

- Bella… t’es trempée ! Hmmm… J’adore ça…

J’enfouis mon visage dans son cou lorsqu’un deuxième doigt se joint au premier et gémis lourdement lorsqu’ils s’enfoncent en moi sans ménagement. Mon bassin danse langoureusement sur sa main au rythme de nos caresses tandis que nos lèvres ne cessent de se battre avec acharnement.

- Hum ! Hum ! Surtout, dites-le si on gêne !

Épouvantée, je me tourne vers la voix pour apercevoir un Emmett à deux doigts (hmmm… deux doigts…) de s’étouffer de rire et une Rosalie qui se mord la lèvre pour ne pas en pleurer. J’ai envie de m’enterrer au fond d’un trou lorsque je m’aperçois que notre posture n’est pas des plus appropriée, Edward et moi étroitement enlacés, mes jambes fermement enroulées autour de sa taille. Heureusement que nos corps se cachent mutuellement des regards, personne ne voit ainsi ce que nous sommes en train de faire. Enfin… ce qu’on faisait avant qu’ils ne nous interrompent… Nos mains quittent discrètement, mais à regret, leurs places et je me laisse glisser contre son corps. Edward siffle lorsque je me frotte contre son érection et me jette un regard signifiant « tu ne perds rien pour attendre ».

- Eh frangin, t’es prié de pas abuser de mes danseuses tant que le show n’est pas terminé ! Et toi Bella, t’es pas obligée de violer mon frère comme ça ! Merde, y’a des hôtels pour ça !
- La ferme Emmett !
- Bella, ça va être l’heure de la reprise… Je venais juste de dire que t’as pas à continuer le show, t’as été suffisamment secouée et…
- Non Emmett ! Ne t’inquiète pas pour ça, j’assure.
- T’es pas obligée, Bell…
- Écoute Emmett, c’est sympa mais j’ai un loyer à payer et…
- Te bile pas pour ça ! Je suis sûr que James ne t’en voudra pas et que tu percevras ton salaire dans son intégralité !
- Je le sais ça ! Mais je ne veux pas qu’on crie encore au favoritisme, y’a déjà suffisamment de bordel dans la boîte à cause de ça ! Alors je fais le show, point barre !
- Désolé Eddy, mais si tu dois dégorger le poireau, attends au moins que Bella termine la soirée ! Vous pourrez faire tout ce que vous voulez ensuite, mais pas avant ! Et pas dans ma boîte !

Edward lui jette un œil noir et souffle lourdement. Emmett, hilare, retourne dans la salle suivi de Rosalie. Des dents mordillent délicatement le lobe de mon oreille et sa voix suave raisonne au creux de mon oreille.

- Huuum… T’en as encore pour longtemps ?
- Une… une heure… je-je crois…
- Trop long… et je fais quoi, moi, en t’attendant Bella ?

Il me regarde avec un air de petit garçon triste à l’idée que son copain lui ait pris son nouveau jouet.

-Hmmm… Je ne sais pas Edward… euh… t’astiquer le manche ?
- Bellaaaa !
- Ou alors tu… prends des forces pendant une heure avant de me rejoindre…
- Hmmm… Je préfère… Chez toi ou chez moi ?
- Chez moi… C’est à dix minutes de route et je ne supporterai pas d’attendre plus avant de t’avoir…

Edward grogne avant de fondre sur mes lèvres et de m’embrasser goulûment, sapant toutes mes résolutions. Ce mec me rend définitivement dingue ! Son haleine sucrée et mentholée se mélange à la mienne et je gémis lorsqu’il approfondit notre baiser.
Une voix de crécelle me remet les pieds sur terre et c’est sans joie que j’observe Jessica venir tout près de nous d’une démarche excessivement chaloupée, un sourire hypocrite figé aux lèvres et les yeux brûlants d’une colère contrôlée.

- Dis Isabella, tu me le présentes le beau gosse ?

Edward embrasse délicatement mon cou et m’inspire à quelques reprises, s’exhortant au calme, puis il se tourne vers la dinde.

- Premièrement, ce n’est pas « beau gosse », mais Edward. Et deuxièmement, je n’ai aucune envie d’être présenté. Au cas où tu ne le verrais pas, je suis occupé, là…

La bouche de Jessica s’ouvre et se referme à plusieurs reprises puis elle tourne les talons et rejoint « bécasse numéro deux » au moment où sa voix nasillarde retentit.

- Isabella ! On doit y retourner ! Dépêches-toi ou on te balance un sceau d’eau pour vous décoller !

Je n’en ai aucune envie maintenant, mais je me suis engagée à le faire et j’ai surtout fait des pieds et des mains pour ne pas être mise au repos forcé… à contre-cœur, je dépose une dernière fois mes lèvres sur celles d’Edward et me dirige vers la scène pendant qu’il s’installe à nouveau au comptoir, vrillant son regard flamboyant au mien. Je suis frustrée, il doit le sentir et l’être également… Maudit soit Emmett ! Il ne pouvait pas attendre quelques minutes, non ? Enfin bref, ce qui est fait est fait… Et c’est peut-être un mal pour un bien, en fin de compte, je ne pense pas que j’aurai été capable de me retenir d’aller plus loin…
Je continue de me déhancher tout en fixant le magnifique spécimen mâle qui me fait face, m’imaginant tout ce que je pourrais lui faire subir cette nuit…

POV Edward :

Bordel ! Elle m’a mit dans tous mes états la diablesse ! Plus qu’une heure à tenir, terrible torture cette heure… et je pourrais à nouveau l’avoir, rien qu’à moi… Elle aussi est pressée, on dirait… Tant mieux ! J’ai envie d’elle à un point pas possible. J’en ai mal tellement j’ai envie d’elle… C’est ma faute aussi, quelle idée de me jeter sur elle alors que la soirée n’est pas terminée ? Je n’ai pas pu m’en empêcher, je la voulais et je l’aurais eue si Emmett ne s’était pas ramené comme un chien dans un jeu de quilles !
Quel soulagement n’empêche lorsqu’elle m’a dit que le blondinet n’était qu’un vieux PCF ! Quoique… J’ai vraiment beaucoup de mal à imaginer Bella adepte de ces choses-là… Il faudra qu’on en parle sérieusement, car je ne l’envisage pas du tout comme ça. J’aimerai construire quelque chose avec elle, un truc qui en vaille la peine… J’ai pas envie, mais alors pas du tout, de n’être qu’un plan cul parmi tant d’autres… Je ne suis même plus capable de penser de façon cohérente lorsque je suis avec elle. Tout ce qui compte, ce sont les sensations… Et pas des moindres ! En y réfléchissant bien, c’est peut-être pas plus mal qu’Emmett nous ait interrompus, je n’aurai jamais été capable de m’arrêter et Bella… Isabella… mérite beaucoup mieux que d’être tirée contre un mur…
Mais qu’est-ce qu’elle peut être têtue cette fille ! Elle n’était pas spécialement en forme pour la suite du show, mais elle a voulu le faire. Et c’est qui ce James pour elle, à part un patron qui fait un peu trop de favoritisme envers son employée ? Rha, ça m’énerve de ne pas savoir !
Oh putain… La dinde recommence à me casser les burnes avec ses clins d’œil à la con… et la bécasse, c’est pas mieux… Mais qu’elles aillent draguer d’autres mecs, bordel ! Y’en a peut-être qui aiment les tronches de pouffiasses et les nanas siliconées dépourvues d’une cervelle, mais ce n’est pas mon cas.
Les musiques s’enchaînent et s’enchaînent puis les filles commencent à s’effeuiller lentement… oh putain… une veste bleue m’atterrit sur la tête mais je la jette sur le bar, ce n’est pas celle de Bella… Là oui, par contre j’en veux bien de cette veste ! Elle sent délicieusement bon, comme elle, et son parfum rend ma gaule douloureuse. Ben ouais, j’y peux rien si je bande ! Non mais sérieux, vous croyez que c’est facile de rester impassible devant une putain de bombe sexuelle qui se déhanche sensuellement sur scène, son regard de braise plongé dans le vôtre ? Ben non, c’est même carrément impossible… Bella est si sexy qu’elle frôle l’indécence. Le pire, c’est qu’elle ne s’en rend même pas compte… Et moi qui croyais avoir besoin de plusieurs jours pour me remettre de cette nuit de folie, ben mon vieux, je m’étais bien planté ! Bella c’est du concentré de viagra à l’état pur ! Hmmm… elle frotte son petit cul serré sur la barre puis tourne autour et d’un geste vif décroche son corset qu’elle me jette au visage avec un clin d’œil ; je le mets dans ma poche, elle le récupèrera plus tard… si je l’y autorise… Les filles sont toujours de dos puis brusquement, elles se tournent… oh fuck… Ses seins ronds et fermes se balancent légèrement au rythme de ses pas, gracieusement, voluptueusement et je n’ai plus qu’une envie, les lécher, les sucer, les mordiller, surtout quand je vois ses tétons durcir sous mon regard… fuckin’ hot… Bella ce soir, je vais te goûter à nouveau… te posséder… encore… et encore…
Je me raccroche difficilement au comptoir pour ne pas me jeter sur scène et la prendre sauvagement devant tout le monde et croyez-moi, c’est loin d’être évident… Les filles sont de profil, maintenant, et continuent de se déhancher en rythme, passant lentement un pouce entre leur peau et leur mini-short… Hmmm… chaud. Le regard flamboyant de désir, Bella me fait un petit clin d’œil tandis qu’un sourire malicieux étire ses délicieuses lèvres puis, au moment où je m’y attendais le moins, les danseuses font ce même geste, parfaitement synchronisées, et arrachent leurs shorts, se déhanchant maintenant en string plus que minimaliste. Oh putain j’y crois pas ! Elle est absolument parfaite… Je me mets à grogner en captant certaines paroles on ne peut plus vulgaires, ça me gonfle ! Elle est à moi. Rien qu’à moi.
Des cris de protestations se font subitement entendre et je vois les filles quitter la scène. Alors que je me lève pour rejoindre ma belle, je me retrouve bloqué par des hordes de mecs qui se ruent sur Emmett pour demander des « lapdance ». Je flippe en pensant que Bella n’y coupera certainement pas puis souffle de soulagement en entendant Emmett dire qu’elle ne fait pas dans ce genre de danse. Ouf ! Quoique… me connaissant, je l’aurai réquisitionnée pour le reste de la soirée…
Je la rejoins rapidement dans la salle qui fait office de loge aux danseuses et la retrouve devant une glace, avec un vieux teeshirt bien trop large pour elle, en train de batailler pour enlever sa perruque. Elle ne m’a pas vu entrer et je me marre en voyant son reflet grimaçant dans le miroir.

- Saloperie de bordel de merde ! C’est qu’elles m’en ont mis des épingles, les garces!

Bella s’acharne à ôter des épingles, les unes après les autres, et malgré le petit tas impressionnant qui se trouve à côté d’elle, elle en retire, encore et encore. Je m’approche d’elle silencieusement et commence à lui ôter les petits bouts de ferraille torsadés. Elle sursaute sous le coup de la surprise mais lorsqu’elle s’aperçoit que c’est moi, elle me sourit chaudement dans le miroir. Nos mains s’effleurent dans sa chevelure mi-naturelle, mi-synthétique et je la vois rougir. Ça lui va très bien, ces rougeurs sont absolument délicieuses sur elle. Brusquement, elle pousse un véritable rugissement de joie et se lève comme un diable de sa boîte, une épingle à cheveux dans la main droite et hurle « enfin ! » avant de balancer la perruque blonde dans un coin. Elle défait ses cheveux et au bout de quelques secondes, ils retombent en cascades bouclées sur ses frêles épaules. Mes doigts s’enroulent dans les mèches souples et douces ; je me jette avidement sur ses lèvres et…

- Rha non, hein ! J’ai dit pas ici vos cochonneries ! Merde, y’a des hôtels pour ça !
- Putain Em ! T’es chiant, tu le sais ?
- Même pas vrai, d’abord… Euh… Je venais juste pour dire que... euh… Ah oui ! Bells, y’a James qui m’a demandé de te prévenir qu’il voulait te voir, ici, vers les deux heures et...

Putain, encore ce James ! Y’en a marre… Mais c’est qui encore celui-là ? Je me tourne vers Bella, elle regarde Emmett, les poings sur les hanches et les yeux brillant de colère.

- Alors là, y’a pas moyen ! Je rentre chez moi, j’ai eu une journée plus que…
- Ouais, c’est surtout que la nuit dernière n’a pas été de tout repos et que tu comptes encore abuser de mon frère, hein ? Avoue-le !
- Arg ! je… rha…. Mais… huuug… tu m’énerves !

Bella se retourne vivement, attrape son sac et ma main puis m’entraîne à sa suite, d’un pas rapide et nous sortons sous les gloussements de rire quasi-hystériques de mon frangin. Bella n’a pas pris sa voiture pour venir puisqu’elle n’habite pas loin, alors je la dirige vers ma voiture, ouvre sa portière, la referme, fais le tour du véhicule et me glisse devant le volant. Sa main se pose sur ma cuisse alors que je conduis et elle me caresse machinalement tout en m’indiquant la route. Heureusement qu’elle n’habite pas loin, je n’arriverai jamais à me retenir… Dix minutes plus tard, nous nous engouffrons dans l’ascenseur. Une fois à l’intérieur, j’ai beaucoup de mal à garder mes mains pour moi… Bella glousse et se recule en tapant sur mes doigts puis me fait un petit signe discret vers le plafond. Merde, y’a une caméra… Mais je fais comment moi maintenant pour ne pas me jeter sur elle ? J’ai l’impression que la cabine met des plombes à atteindre le sixième étage… Une fois arrivés à destination, Bella agrippe mon poignet et se rue hors de l’ascenseur. Nous courrons jusqu’à son appartement, le numéro neuf, en riant comme des gosses. Mes mains courent sur son corps alors qu’elle cafouille pour ouvrir la porte et au bout de quelques délicieux gémissements, elle finit quand même par ouvrir. Sa main tâtonne sur la droite à la recherche de l’interrupteur, la pièce s’illumine et je suis impressionné par la vue qu’elle a. La pièce doit faire dans les soixante mètres carrés et une immense baie vitrée occupe tout un pan de mur, donnant sur les eaux de Seattle. La pièce est agréable, chaleureuse, accueillante et fait office de cuisine américaine, dans un coin et d’un immense salon confortable. Les murs sont peints de couleurs claires et chaudes, un camaïeu de tons safranés et cannelles, des plantes vertes sont disséminées un peu partout dans la pièce et un aquarium impressionnant trône près de l’immense baie vitrée. La porte se referme à peine que je plaque ma belle contre le mur et prends possession de ses lèvres. Malheureusement, elle s’écarte de moi à bout de souffle et s’éloigne. Eh ! Elle me fait quoi, là ?

- Tu m’excuses quelques minutes, Edward, mais j’ai absolument besoin de prendre une douche, je suis poisseuse, je pue la transpiration et le tabac, y’a franchement plus glamour, tu crois pas ?

J’enroule étroitement un bras autour de sa taille et la presse à nouveau contre moi en marmonnant avant de fondre sur ses lèvres comme un rapace. J’m’en fous qu’elle colle, je la veux. Maintenant.

- Edwaaaard… s’il te plait…

Je grogne et la relâche. Je la regarde disparaître derrière une porte, un léger vague à l’âme… J’entends l’eau qui ruisselle et m’imagine ses courbes délicieuses recouvertes de gouttelettes, ça me… Fuck ! ça va jamais s’arrêter, c’est pas possible ? alors que je suis à la limite de m’arracher les cheveux, sa voix claire chante une mélodie fantastique…

- Edward… tu attends quoi pour me rejoindre ?

dimanche 7 mars 2010

3 - C'est l'histoire d'une répèt...

POV Bella :

Mine de rien, la visite surprise de Mike « la bite « Newton m’a plus que retournée…
Je n’ai rien dit à James sinon il m’aurait forcée au repos et interdit d’assurer le show de ce soir. Pourquoi ai-je tant besoin de le faire ? Je n’en sais rien en fait…
Bon, il faut bien admettre que le Paradize est LE club du moment, où les gens se bousculent au portillon pour espérer y entrer, et c’est un honneur d’y danser. Cette boîte a d’ailleurs énormément de VIP parmi ses fidèles. Bien sûr, j’aurai pu y danser un autre soir mais… je ne sais pas, c’est comme si une quelconque puissance m’incitait à m’y rendre ce soir, c’est plus fort que moi, je dois y aller… il le faut…
Bref, ce soir, c’est show au Paradize !
J’ai vraiment apprécié que Victoria reste avec moi aujourd’hui, sa présence m’a rassurée. Quand je pense à ce qu’il aurait pu se passer s’ils n’étaient pas arrivés au bon moment… J’en tremble encore. J’espère au moins que Mike aura compris, cette fois…
Vicky est restée le temps que je me détende et une fois calmée, elle m’avait déjà préparé une petite salade composée. Je me suis ensuite délassée dans la baignoire remplie d’eau bien, bien chaude, avec plein de mousse et quelques gouttes d’huiles essentielles. Je suis restée faire trempette jusqu’à ce que l’eau refroidisse, mais je suis surtout sortie de mon bain toute fripée !
Il faut croire que je suis d’une totale incompétence puisqu’une fois séchée et habillée, Victoria m’a coiffée et maquillée. J’ai horreur de ça lorsqu’elle joue à la Barbie avec moi…

- Vic ! AÏE ! Mais tu fais mal ! Ce sont mes cheveux que tu tires, fais gaffe bordel !

- Mais il faut souffrir pour être belle, ma chérie !

Et ben, à ce rythme, je serais sûrement plus qu’époustouflante !
N’importe quoi… Quelle perte de temps ! Comme si une nana aussi banale que moi pouvait être belle. Ça relève du pur délire !
Ok, je sais que je suis assez bien gaulée – merci la danse – et que je suis plutôt mignonne, mais je suis également tout ce qu’il y a de plus commune comme fille, d’une banalité effarante.

- Vic-euh ! Pourquoi t’escrimes-tu à me torturer de la sorte ?

- Eh ma belle, va savoir ! Peut-être que le prince charmant sera au club, ce soir…

- Le prince charmant ? Ah ! Laisse-moi rire ! Je ne suis plus une gamine, Vic, le prince charmant, c’est comme le père Noël. C’est un mythe pour midinettes. Crois-moi, ça fait bien longtemps que je n’y crois plus !

Quoique… Hier soir, j’ai rencontré le spécimen mâle qui s’en approche le plus. Beau comme un dieu, sexy comme le diable, monté comme un âne et qui sait en plus s’en servir comme il faut ! Il était même au-delà de mes espérances ; un amant hors-pair… Mais bon, je dois me faire une raison, un mec comme celui-là ne s’intéressera jamais à une pauvre fille comme moi pour autre chose qu’un coup d’un soir…

- Mais qu’est-ce que t’en sais ma belle ? Peut-être que tu rencontreras l’homme qui fera battre ton cœur ce soir… Et maintenant, ne bouge plus que je puisse enfin te maquiller !

- T’es marrante, toi ! T’oublies qu’on a une répèt’ avant le show avec les filles ? Tout va couler !

- Et le waterproof, c’est pour les chiens ? De toute façon, je passerai faire quelques retouches avant que tu n’entres en scène. Maintenant tu la boucle et tu ne bouges plus ou j’appelle James !

- Rhaaaa… t’es chiante !

Si jamais elle appelle James pour se plaindre, il va me remonter les bretelles… Mon James exige que ses danseuses soient au top du top, aussi bien scéniquement que physiquement. Si je refuse de me laisser barbouiller la tronche, je vais en prendre plein les oreilles…
Allez, plus vite commencé, plus vite terminé… En avant la torture !

POV Emmett :

Ouais, ouais, ouais… notre plan a plus que marché hier soir ! Rhaaaa, nous sommes diaboliques James et moi, mouah-ah-ah ! Maintenant, on va passer à la seconde partie du plan, histoire de voir si mon frangin l’a vraiment dans la peau la p’tite cocotte…
Alice et Jasper sont arrivés en avance afin de me donner un coup de main pour la mise en place. Faut dire que ma p’tite Alice est la reine de la déco, elle tient ça de maman ! Jazz est cool, en plus il m’a promis qu’il assurerait le bar ce soir. L’un des barmen m’a lâché ce matin parce que la soirée risque d’être fatigante et qu’il doit aller à New-York voir sa sœur dans deux jours ! Je lui ai gentiment signifié qu’il pouvait faire une croix sur sa place ici… Non mais franchement, ça ne se fait pas de lâcher les gens au dernier moment ! Il le savait depuis un bail qu’il allait y avoir une grosse teuf ce soir, si au moins il m’avait prévenu en avance… Mais non ! Heureusement que Jasper, mon futur beau-frère, sera là !
Cool ! Sam, Seth et Jack sont arrivés. Il n’y a pas trop de trois videurs physionomistes pour un club comme le mien, je ne veux pas d’embrouilles dans ma boîte, ici c’est clean. « Peace and teuf », c’est le credo du Paradize ! Je leur fais une description du Newton et leur explique qu’il ne doit entrer ici sous aucun prétexte ! S’ils le voient, ils doivent me le virer à grands coups de pompes dans l’cul ! Ils devront prévenir Eric et Embry, qui seront en renfort pour ce soir vu le peuple que j’attends pour la soirée, en leur décrivant la « bite » avec exactitude. J’ai un bon staff au niveau de la sécurité, ces mecs sont taillés comme des armoires à glace et je peux vous dire qu’un indien de 1m95, 110 kilos faits de muscles avec une allure d’Hell’s Angel impressionne n’importe qui, même le pire des couillons bagarreurs !
En tous cas, ils arrivent bientôt mes videurs… à mon avis, ils ont envie de se rincer l’œil avec la répétition des danseuses. Les pauvres seront dehors à trier les clients pendant leur show !
Yeah… Ma Rosie vient d’arriver… Hmmm… elle est trop sexy comme ça avec sa petite robe moulante à la poitrine et fluide à partir de la taille, argentée et pailletée… Ouh ma belle blonde, allez viens que j’t’emmène faire un tour dans le bureau de la direction…
Elle glousse et se serre contre moi tout en frottant son joli p’tit cul contre ma queue, je bande comme c’est pas permis… Eh ben ma p’tite cochonne n’a pas mis de culotte ! Hmmm… Je l’embrasse et pose son joli p’tit cul sur mon bureau puis baisse rapidement mon pantalon, je sors ma bite de mon boxer et l’enfile sans ménagement dans sa petite fente si serrée et si trempée… Y’a trop de boulot en bas pour penser aux préliminaires, mais même sans, ça passe comme une lettre à la poste.

- Oh putain bébé, t’es trop bonne !

- Oh fuck Em! Baise-moi fort!

Je lui bourre la chatte, ma queue va et vient frénétiquement en elle et c’est trop hot ! Je pose ses jambes sur mes épaules et agrippe ses hanches… Fuck ! J’la sens bien comme ça, j’vais plus loin en elle. Ma Rosie hurle de plaisir, heureusement que le bureau est insonorisé… Hmmm… J’aime regarder ma queue entrer et sortir de son minou si serré, toute luisante de son jus, ça m’excite encore plus et je la martèle deux fois plus vite, deux fois plus fort.

- Ooooh Em’ ! Ouiiii ! Mets-la-moi plus fort ! Encore ! Yeeeeeeees !

- T’aime ça… hein ma… p’tite vicieuse…

J’ai du mal à parler vu la cadence infernale de mes coups de butoir. Elle aime ça et en redemande. Seigneur, je ne sais pas ce que je Vous ai fait pour que Vous m’aimiez à ce point, mais merci d’avoir mis ma Rose sur mon chemin ! Hallelujah !
Je la martèle encore et la sens se resserrer étroitement autour de ma bite lorsqu’elle jouit, déversant tout son nectar sur ma queue qui en réclame encore.

- Ahan ouiiii! Oh Fuck! Emmeeeeeeeeeeeeeeeett!

- Oh putain oui! Ouiii! Ouiiiii! Bébééééééééééé!

Un dernier coup de bite et j’atteins le Nirvana, je me déverse violemment en elle et inonde sa chatte détrempée par notre ébat brutal.
Y’a pas à dire, tirer un bon coup, ça fait du bien par où ça passe !
Ma Rosie a un sourire béat lorsqu’elle me dit « je t’aime » et son visage s’illumine lorsque je lui retourne ses mots doux. Nous remettons tant bien que mal de l’ordre dans nos vêtements et Rose doit retoucher sa coiffure et son maquillage. Malgré ça, son visage crie quand même « fraîchement baisée »… On descend rapidement rejoindre Jasper et Alice qui discutent en buvant une tequila paf.

- Rhaaaa mais vous êtes pas possible vous deux ! Ça pue le sexe à plein nez là !
S’écrie ma p’tite sœur en fronçant les narines, un sourire aux lèvres contredisant son expression choquée.

Faut dire que ma p’tite sœur aussi aime la baise, je le sais, je l’ai déjà gaulée en mauvaise posture avec Jazz. Croyez-moi, c’est choquant de voir sa petite sœur se faire enfiler sauvagement par son meilleur pote… Beurk ! Rien que d’y penser me donne des sueurs froides et me file la gerbe…
Cool ! Alice a pensé à nous prendre de quoi grignoter. Oooh c’est d’la balle, des enchilladas ! Elle me connaît trop bien ma p’tite sœur quand même, elle m’en a pris cinq. EH ! Après tout, le sexe, ça creuse ! Huuuum… c’est trop bon ! Bon, ça vaut pas un bon va-et-vient, mais ça fait également du bien par où ça passe !
Ah, des filles arrivent… ça doit être les danseuses de James. Ouais, c’est bien elles. En les observant, je m’aperçois que Bella n’a absolument, mais absolument rien à voir avec …
Elles sont maquillées outrageusement, on se croirait dans une pub pour « Ripolin », et elles sont sapées comme des… comme des… comme des putes, faut bien l’avouer.
La petite brune qui s’appelle Jessica a les seins dix fois trop siliconés et exhibe fièrement son 110 bonnet F. C’est d’un laid ! Ça ne ressemble même plus à des nichons d’ailleurs… Moi qui aime avoir ma queue au chaud entre les beaux seins de ma chérie, si elle avait des airbags pareils, j’aurai l’impression de la sodomiser.
La blondasse Lauren a le visage entièrement refait. Le nez, les pommettes, les lèvres remplies de silicone au point que ça ressemble plus à rien et j’peux vous dire qu’elle carbure à fond au botox !
Kate et Irina sont également refaites, mais c’est pas aussi extravagant, ça passe plutôt bien même, mais franchement, elles n’avaient pas besoin de ça.
Mamma mia…mais c’est quoi ça ? C’est pire que ce que je croyais, faut surtout pas les laisser parler ! Bon sang, quel flot d’âneries dès qu’elles ouvrent la bouche ! Qu’elles sont bêtes ! Même pas connes, car cela signifierait qu’il y aurait un soupçon d’intelligence chez elles, ce dont elles sont totalement dépourvues… Le pompon de la bêtise suprême revient à Jessica et Lauren, il est impossible de les départager, elles sont ex-æquo !
Elles n’ont rien, mais alors strictement rien à voir avec Bella. Au moins Bella est naturelle et d’autant plus magnifique. Elle a un corps splendide, pas la peine d’y retoucher, ça serait un crime ! Et en plus, elle en a plein la tronche cette petite ! Une vraie beauté cette fille. Eh ! Faut pas croire que j’ai des vues sur elle, ça va pas la tête ? J’admire simplement ce qui est beau, et Bella est belle, y’a rien d’autre à ajouter. Ouais, cette petite est parfaite pour mon frangin…
Elle n’a vraiment rien à foutre dans ce milieu, elle a trop à apporter au monde pour s’abaisser aux strip-teases. Elle a une tête bien pleine et bien faite, un corps magnifique, un talent fou en danse et je suis tout çà fait d’accord avec James là-dessus, il lui faut un mec, un vrai. Apparemment, mon frangin a toutes ses chances… Aaaah mon p’tit Eddy. Je ne l’avais encore jamais vu aussi extatique en pensant à une fille. Un vrai coup de foudre on dirait ! Et d’après James, c’est réciproque…
Les quatre filles sont en train de s’échauffer et surtout, Jessica et Lauren s’amusent à aguicher tous les mecs présents dans la salle, soit les videurs, Jazz et moi… Elles ne manquent pas de culot celles-là ! Je suis obligé de retenir Rosalie et Alice, ça se terminerait en bain de sang sinon ! Quoique je ne serais pas contre un petit combat entre femmes, surtout si elles étaient en bikini et couvertes de boue… Huuuum ! Tout un programme… ce petit fantasme !

- Emmett ! Mais qu’est-ce que tu fais ici ?

Je me retourne pour voir Bella, l’air hagard, ne comprenant pas la raison de ma présence dans mon club. Faut dire aussi que ni James, ni moi, ne lui avions dit…
Je la serre dans mes bras et lui fais une bise sur les deux joues ; ma Rosie est tendue et se raidit à côté de moi. Ah, jalousie… quand tu nous tiens !

- Eh Bella ! Bonjour tout de même ! Comment vas-tu ?

En entendant de qui il s’agit, ma chérie se détend et son visage se fend d’un large sourire.

- Euh… bien Emmett, et toi ? Euh… tu réponds jamais aux questions ?

- Ah ah ! Ça va, ma jolie ! Et si tu veux savoir ce que je fais ici, ben… C’est mon club !

Bella a une expression neutre puis elle devient tout à coup livide au fur et à mesure que mes paroles font « tilt » dans son esprit.

- Q- quoi ? Mais… Be… C’est toi qui m’as embauchée hier ? Pourquoi t’as rien dit ? Et pourquoi t’es resté ?

- Oh crois-moi, j’suis pas resté bien longtemps, t’étais bien trop occupée ! Et puis tu ne risquais plus rien, à part un peu d’plaisir, alors je suis vite rentré. Au fait, tu vas réussir à assurer ce soir après ton show privé plus que chaud d’hier ?

Bah, autant détendre l’atmosphère avec une petite vanne ! Ah apparemment, fallait pas. Bella rougit furieusement et se met à fixer le sol comme s’il était une œuvre d’art particulièrement intéressante, puis elle se faufile jusqu’à ses collègues tout en marmonnant un « j’dois bosser »…
Bah, qu’est-ce que j’ai fait de mal cette fois ?


POV Bella :

Ça a été une vraie surprise de croiser Emmett ici. Encore plus lorsqu’il m’a dit qu’il était le tenancier des lieux et pire encore, mon « commanditaire » de la veille. Ô Seigneur, la honte ! Il m’embauche et je ne trouve rien de mieux que de m’envoyer en l’air avec son petit frère… Mais je vais passer pour qui ? Je ne veux pas qu’on me mette dans le même panier que mes chères collègues, ce sont elles qui tirent les clients, pas moi ! Quoique… Après ma démonstration d’hier soir, avec le frère de mon patron d’un soir en plus, je ne vaux pas mieux qu’elles…
Tiens, en parlant du loup, on en voit la queue ! Kate et Irina m’accueillent avec de grands sourires, ce sont les seules filles avec qui je m’entends parmi mes collègues, hormis Angéla. Mais Angie n’est pas danseuse, elle est la comptable de James.


- Coucou Bells !

On dirait des jumelles tellement elles sont synchronisées ; elles me font chacune une bise sur la joue.

- Salut vous deux ! Ça va ?

- Super ! On s’est échauffées en t’attendant. T’es à la bourre aujourd’hui, ça ne t’arrive jamais. Rien de grave au moins ?

Kate a un petit sourire empreint d’inquiétude et Irina a le regard sombre et préoccupé.

- Non, ça va. Juste une bricole, ne t’inquiète pas !

- Ah quand même ! Madame se décide enfin à se montrer ! Raille Lauren d’une voix nasillarde.

Putain, je lui collerai bien mon poing dans le nez, elle aurait une bonne excuse pour se le refaire, encore une fois… C’est le combientième de nez maintenant ? Le quatrième en deux ans, c’est ça ?

- Oui Lauren ! Bonjour à toi aussi ! Je vais bien, merci !

- Bonjour Isabella.

Ouh Jess… Qu’est-ce que j’aimerai lui faire bouffer son « Isabella » ! Elle sait que j’ai une sainte horreur qu’on m’appelle comme ça ! Et son ton mielleux me débecte au plus haut point… Enfin bref, c’est pas la peine de s’éterniser sur ces deux idiotes, y’a du boulot !
Je pose mes affaires puis fais quelques mouvements pour m’échauffer. Ouh… Edward n’y est pas allé de « main morte », j’ai les adducteurs complètement endoloris… Mais j’aime ça, c’est un très agréable souvenir de notre nuit magique. Evidement, mon petit gémissement ne passe pas inaperçu pour Kate.

- Alors Bells, nuit agitée ? Elle me fait un petit clin d’œil en souriant.

- Rassure-moi, Bella, t’étais pas avec ce crétin hier soir, j’espère ! S’exclame Irina.

Bien entendu, le « crétin », c’est Mike. Irina et Kate ne peuvent pas le supporter, elles le trouvent trop… trop… trop con en fait. Comme par hasard, Lauren et Jessica s’intéressent grandement à notre conversation ; Jessica m’appréciait au départ, jusqu’à ce que je sorte avec Mike pour qui elle avait le béguin depuis quelques années. Si elle savait, elle ne rate pas grand chose !

- T’inquiète Irina, je n’étais pas avec lui, et je ne le serai plus à l’avenir. C’est le roi des enc…

- Ah enfin ! T’as quand même fini par ouvrir les yeux !

- Bah, j’le savais depuis un bail, mais que veux-tu, c’est la triste fatalité de ma pathétique vie sentimentale…

Jessica s’approche de moi en souriant.

- Ah oui Bella, tu n’es plus avec Mike ? Comme c’est dommage… Tu n’es pas trop
triste qu’il t’ait quittée ?

Pfff… Elle me fait rire celle-là ! Pourquoi serait-ce lui qui me quitte ? Et comme si elle avait l’air triste pour moi, tout ce qui l’intéresse, c’est le foutre dans son lit !

- C’est moi qui l’aie quitté, pas lui. Et tu n’imagines pas à quel point j’en suis soulagée, enfin la paix ! Vu que tu as l’air extrêmement concernée Jess, n’hésite surtout pas à lui remonter le moral !

- Oh mais je ne suis pas comme ça, je ne vais pas me jeter sur lui alors que vous venez seulement de vous séparer !

Erk ! Son ton minaudant me répugne et son faux air innocent m’écœure.

- Je te remercie pour ta considération, mais ne t’en fais pas pour mes sentiments,
Jess, si Mike t’intéresse, vas-y, saute !

Elle glousse comme la dinde qu’elle est tout en pépiant des « oh non, j’peux pas faire ça ! » en battant des cils. Ce soir, dès qu’elle sortira d’ici, je suis sûre qu’elle foncera chez Newton ! Apparemment, Irina et Kate partagent mon idée, elles parient déjà sur le temps que mettra Jess à atterrir dans le pieu de Newton ! Pauvre Jessica, si elle savait sur quel abruti et mauvais coup elle va tomber…
Bon, c’est pas tout ça, mais on a du boulot. Je frappe dans mes mains pour les rappeler à l’ordre puis mets la musique en route. Emmett, sa fiancée et le personnel de la boîte nous reluquent et cela fait à peine dix minutes qu’on danse que j’arrête la musique.

- Lauren s’il te plait, concentres-toi sur le rythme et pas sur les mecs qui te reluquent !

- Allez, Madame se prend pour les p’tits chefs !

- « Madame » comme tu dis est celle qui vous entraîne. Alors s’il te plait, pense à ce que tu fais !

- Et je fais quoi d’après toi ? Je danse, moi !

- Non, tu tortilles ton cul, sans suivre le rythme en plus !

- Mais qu’est-ce qu’on en a à foutre ! On est des strip-teaseuses, pas des danseuses !

- Alors si tu penses comme ça, tu n’as plus rien à faire dans la boîte de James, Lauren. Il veut d’abord des danseuses, et ensuite des stripteaseuses. Tout le monde est capable de se foutre à poil en remuant du popotin. Danser en s’effeuillant, c’est différent. Et surtout, n’oublie pas où on est, ici. Alors maintenant, tu te concentres sur ce que tu fais ou tu peux prendre tes affaires et te casser !

Lauren m’assassine du regard puis souffle lourdement avant de reprendre ses mouvements alors que je remets la musique en route.
Lauren ne m’a jamais aimée. Elle est sortie avec James il y a quelques années et lui faisait des scènes pas possibles en lui demandant de choisir entre elle et moi. Elle n’a jamais accepté notre relation si particulière et m’en a fait baver tout le temps qu’ils étaient ensemble. Lorsque James l’a plaquée en lui disant qu’elle n’était pas à la hauteur de « sa petite sœur », Lauren m’en a voulu à mort. Et franchement, c’est encore pire depuis que je bosse pour lui. Elle a même essayé de me mettre Victoria à dos lorsqu’elle a commencé à fréquenter James et ça aurait pu marcher si Vicky n’avait pas accepté de nous rencontrer en même temps, James et moi, pour nous voir évoluer ensemble. C’est ce jour-là que Vic a compris que je ne lui volerai jamais « son » homme, elle a vu ce que nous étions réellement, un frère et une sœur qui s’aiment passionnément et platoniquement. Lorsque Lauren nous a vues débarquer le lendemain, Vicky et moi, bras dessus-bras dessous, j’ai cru qu’elle allait nous arracher les yeux et nous les faire bouffer ensuite…
Bref, c’est pas la peine de penser à ça maintenant, y’a trop de boulot pour ça !
Nous reprenons donc les enchaînements en musique et Lauren s’est enfin décidée à y mettre du sien. Pas trop tôt ! Mais bon, elle ne peut pas s’empêcher d’allumer les mecs qui nous regardent. Tant qu’elle le fait en respectant les chorégraphies et le rythme, je m’en tape !
Wow ! Il est déjà 21 heures. Le club ouvrira d’ici deux heures, juste le temps pour nous de manger et de nous préparer. Tiens, en parlant de ça, voilà Victoria.
Super ! La torture va recommencer…

POV Edward :

Une fois Emmett parti, j’ai passé la journée à glander et à traîner un peu partout dans la maison, laissant mes souvenirs de la nuit dernière m’envahir au fur et à mesure que je déambulais dans les pièces. J’avais l’impression d’être un lion en cage à tourner en rond comme ça. Bella…
Qui pourrait croire qu’un aussi petit bout de femme pouvait changer toute une vie en l’espace d’une nuit ? On m’aurait dit ça il y a encore deux jours, je lui aurai ri au nez ! Et pourtant…
Dès que j’avais posé les yeux sur elle, j’étais subjugué par sa beauté naturelle et par la sensualité qui se dégageait de son corps. Je m’étais noyé dans son magnifique regard pour finir hypnotisé par son charme. Bella m’a ensorcelé, il n’y a pas d’autres mots.
Je n’ai fait que zoner chez moi aujourd’hui, je ne savais pas où me jeter. Le salon ? Trop de souvenirs… La chambre ? Son odeur est encore partout… Oh putain, son odeur… Rien que de la sentir et je bande comme jamais.
Je me suis pris une douche et me suis branlé pour évacuer toute ma frustration de ne pas l’avoir eue près de moi au réveil. C’est dingue, ça faisait une paye que je n’avais pas joué au « bandit-manchot » !
Pourquoi est-elle partie sans rien dire ? Devait-elle travailler aujourd’hui ? Ou voir quelqu’un ? Un petit-ami ? Pfff… rien que penser qu’elle puisse ne pas être libre me répugne au plus haut point.
Je ne me suis jamais senti comme ça, elle a ébranlé toutes mes certitudes, tous mes sentiments en l’espace de quelques heures, je n’arrive pas à me l’ôter de la tête et encore moins de la queue…
Fais chier, va falloir que je me prépare pour aller au club… J’aurai préféré rester ici et revivre notre nuit, encore et encore, mais j’ai promis à Emmett que je venais. Lui aussi m’a fait une promesse, d’ailleurs… Il va me donner le numéro de téléphone de Bella et il a intérêt à tenir à parole.
Je dois la revoir, je dois savoir si elle aussi a ressenti cette étrange connexion entre nous. Je la veux comme jamais je n’ai voulu une femme.
Quand je repense aux insinuations d’Emmett, qui me proposait de m’en payer une bonne tranche ce soir, je me dis qu’il est malade ! Je lui avoue qu’elle m’a retournée, et lui me propose de tirer un coup avec une autre. Taré de frangin ! Mais c’est un homme de parole et je sais que ce soir, j’aurai mon sésame pour la revoir.

Et si elle ne le souhaitait pas ? Tu y as pensé à ça ?
Ta gueule, casse pas mon trip ! Elle acceptera, je le sais, je le sens…

Ouch ! Hmmm… délicieuses courbatures…
Je m’habille assez simplement, un jeans noir, un T-shirt noir, une veste noire également. Simple, mais classe. Je m’attendais à ce qu’Alice passe pour choisir mes fringues, comme à chaque fois qu’on sort, mais non, pour une fois, elle m’a laissé choisir. Etrange de sa part, d’ailleurs… En parlant de ça, elle avait l’air furax après Emmett quand je l’ai eu au téléphone tout à l’heure. Le connaissant, il l’avait certainement vannée au sujet de la décoration de la salle. Bon, c’est l’heure de décoller, il est 21h30! Une petite demi-heure de route et connaissant Emmett, il aura besoin d’un coup de main pour les derniers préparatifs.
Let’s go !

POV Emmett :

- Mais ça va pas la tête, Emmett ? T’es malade ? Qu’est-ce que tu veux caser
Edward avec une vulgaire strip-teaseuse ?

Alice est sur les nerfs, elle vient de rencontrer Bella, dont je lui avais déjà parlé. Elle était d’accord pour qu’on trouve quelqu’un à présenter à Edward et là, elle gueule !

- Eh Ali ! Tu te calmes ! Bella n’est pas qu’une vulgaire…

- Non mais t’as vu les tâches ? Le monceau de conneries qu’elles ont débité à la minute, j’ai jamais vu ça ! Edward ne mérite pas de subir ça, il en a assez bavé !

- Ne confonds pas tout, Alice! Ne compare pas Bella à ces filles, elles n’ont rien à voir !

- Parce qu’elle n’est pas strip-teaseuse, peut-être ? Et pourquoi pas une pute, la prochaine fois !

Elle fulmine, enragée. Son téléphone sonne, c’est Eddy. Elle est assez sèche avec lui et l’envoie rapidement sur les roses.

- Alice, s’il te plait, laisse-moi t’expliquer…

Je l’emmène dans mon bureau vu que les filles s’entraînent pour ce soir. Heureusement que Bella n’a rien entendu du peu de notre conversation mouvementée !
Je lui explique donc qui est réellement Bella, parle de James et de notre rencontre, de la raison pour laquelle Bella est devenue danseuse « exotique » et tout le tralala, en passant, bien sûr, par notre plan machiavélique, à James et moi, de les caser ensemble sans oublier, bien sûr, de lui faire écouter l’enregistrement des prouesses vocales de notre frère et de Bella. Ma petite sœur finit par s’adoucir puis elle me frappe l’arrière du crâne, très fort.

- AÏE ! Mais tu fais mal, sœurette !

- Espèce d’andouille ! Pourquoi ne m’as-tu rien dit ? Mais c’est génial ça ! Et tu crois que ça peut marcher entre eux ?

- Ben écoute… apparemment, c’est plutôt bien parti ! Et si je ne t’ai rien dit, c’est parce que j’avais peur que tu lui en parles, tu comprends ?

- Il faut ab-so-lu-ment que tu me la présentes, ok ?

Elle se lève, béate, et joint ses mains comme dans une prière. Alice aussi s’inquiète pour Eddy. Elle en a marre des pauvres filles qui profitent de lui et ne supporte plus de le voir malheureux. Elle en a tellement voulu à Tanya pour tous les mauvais plans qu’elle lui avait faits…
Nous descendons, Victoria est là, discutant avec Jasper et ma Rosie. Je lui fais une bise, la présente à ma sœur qui branche tout de suite avec. Ah ! Les filles ont fini leur répèt’. C’était mouvementé d’après ce que j’ai compris. Bella est une perfectionniste et a enguirlandé l’une des filles parce qu’elle ne respectait pas le rythme ou je ne sais quoi. Vicky va chercher Bella et l’amène à notre table ; elle n’ose pas croiser mon regard.
Alice se jette sur elle, à peine arrivée.

- Salut ! Tu es Bella ? Moi c’est Alice, la sœur d’Emmett et Edward ! Voici Jasper, mon fiancé et Rose, la fiancée de mon frère.

- Euh… Bonjour !

Bella parle d’une voix douce et timide, elle a l’air si fragile comme ça ! Mais surtout, lorsqu’elle entend le prénom de mon frère, elle rougit furieusement et se trémousse sur sa chaise. Victoria lui a ramené son repas, deux belles parts de lasagnes épouvantablement alléchantes. Bella mange tranquillement tout en se concentrant sur le contenu de son assiette pour éviter mon regard.

- Eh Bells ! Tu vas m’en vouloir encore longtemps comme ça ?

Je soulève son menton avec un doigt et la regarde avec des yeux pseudo larmoyants et une petite moue triste. C’est la moue « spécial Cullen », personne n’y résiste ! Évidement, Bella fond immédiatement comme de la neige au soleil.

- Non Emmett… Je ne t’en veux pas. C’est gênant, c’est tout ! Pourquoi ne m’as-tu rien dit hier soir ? Et comment se fait-il que tu étais là ?

- J’étais là parce que James n’avait personne pour « surveiller » en cas de problème. Je savais bien que tu ne risquais rien, mais je sais aussi que tu n’assures plus ce type d’évènements…

Elle fronce des sourcils et ses yeux fourmillent de questions.

- Tu ne t’en rappelles pas mais… j’étais là ce soir-là… C’est moi qui ai prévenu James, je…

- C’est grâce à toi que… que…

Elle se lève de sa chaise et se jette dans mes bras en pleurnichant tout en me chuchotant des « merci ». Je lui caresse doucement les cheveux.

- Eh ! De rien ma belle, tout le monde aurait agi de la même façon… Enfin bref ! Et si je ne t’ai rien dit, c’est parce que je n’y pensais pas du tout, j’avais autre chose en tête !

C’est pas totalement vrai, mais c’est pas totalement faux non plus…
Nous discutons d’un tas de choses puis Bella me regarde, mal à l’aise. Elle mâchouille sa lèvre inférieure, l’air de se retenir de demander quelque chose, puis elle ferme les yeux, inspire lentement avant d’expirer brutalement et de parler d’une voix chevrotante.

- Est-ce que… Est-ce qu’Edward sera là, ce soir ?

- Ou… AÏE !

Alice me fait de gros yeux alors que je viens de lui mettre un coup de pied sous la table pour lui éviter de parler.

- Pour être franc, Bells, j’en sais rien ! Tu sais, les soirées c’est pas vraiment son truc, il faut toujours l’y traîner par la peau du cul ! Peut-être qu’il fera un saut, j’en sais rien, mais à mon avis, c’est pas la peine d’espérer le croiser ce soir.

- Oh…

Génial ! Elle a l’air toute tristounette à l’idée de ne pas le voir. Alice me regarde en secouant la tête et en levant les yeux au ciel, exaspérée, ce qui fait sourire Jasper.
Victoria regarde l’heure et bondit puis attrape le poignet de Bella.

- Eh ! Mais ça va pas Vic ?

- Non mais t’as vu l’heure ? Il faut encore te préparer, t’habiller, te maquiller…

- On peut venir ? S’exclame ma sœur en obligeant Rosalie à se lever.

- Il n’y a pas de soucis ! Plus on est de folles, plus on rit ! Et comme ça, je pourrai rectifier le maquillage de Lauren et Jessica !

- S’il te plait Vic, évite qu’elles aient le visage trop barbouillé, c’est vulgaire et pas vraiment à l’image du club. On va déjà devoir supporter le 110 F alors si en plus, elles sont maquillées comme des voitures volées…

Bella rit sarcastiquement de ma remarque et Victoria également.

- Te bile pas Emmett ! C’est justement pour ça que je vais le rectifier ! Allez, en route les filles !

Alice et Rosalie trépignent sur place et s’emparent des mains de Victoria et Bella afin de les traîner dans une pièce qui fera office de loge ce soir. Bella a un air d’épouvante gravé sur le visage et je l’entends se lamenter.

- Non… Encore Bella-Barbie ! Mais qu’est-ce que j’ai fait, bon dieu, pour mériter ça ? Et en plus, cette fois, elles sont trois… Noooon…


POV Bella :

Je n’en reviens pas… C’est grâce à Emmett qu’il ne m’est rien arrivé lors de cette terrible soirée !
Il est sympa en fait, mais… il reste mon patron, même si c’est pour quelques soirs, et j’ai couché avec son frère… c’est gênant ! Mais apparemment, ça ne le dérange pas, au contraire, il a l’air très content !
Jasper est très sympa aussi, bien que très réservé. Il faut dire que sa fiancée a tellement d’énergie à dépenser et de choses à raconter qu’elle le fait pour deux !
J’adore littéralement Alice et Rosalie, elles me font un peu penser à Victoria. Elles ont des caractères totalement différents l’une de l’autre, à l’opposé du mien, mais elles sont extra ! Enfin… elles l’étaient jusqu’à ce qu’elles jouent à la Barbie avec moi… Il ne manquerait plus qu’elles partagent la shoppingmania de Vic et je n’ai plus qu’à prier pour ne pas les subir ! Déjà avec Victoria, c’est terrible, mais si Alice et Rosalie s’en mêlent, je mourrai dans d’horribles souffrances entre le shopping, le coiffeur, l’esthéticienne…

- Oh fait Bella, vous faites quoi Victoria et toi demain après-midi ? Parce qu’on pourrait aller faire les magasins, y’a un nouveau centre commercial qui vient d’ouvrir et…

Et merde ! Elles ont la même frénésie acheteuse… Je ne l’écoute pas, préférant jouer les sourdes. On ne sait jamais, peut-être que la politique de l’autruche me sauvera !

- Ohlala Bella a horreur du shopping, les filles ! C’est un vrai calvaire de la traîner de
magasin en magasin !

Victoria, sale traîtresse ! Je lui jette un coup d’œil mauvais, elle a un petit sourire aux lèvres. Alice me regarde avec un air épouvanté et sa bouche n’arrête pas de s’ouvrir et de se refermer au point qu’elle ressemble à un poisson au bord de l’asphyxie.

- QUOI ? Mais c’est absolument impensable, ça ! Bella, Bella, Bella… On va devoir remédier à ça, crois-moi ! Je serai sur le pas de ta porte demain à 13 heures tapantes avec Rose et…

- NON ! J-je peux pas, j-j’ai du boulot pour la fac, je…

- Arrête Bells, ton mémoire est bouclé depuis deux mois, tu n’as plus rien à…

- VIC ! Espèce de sale traîtresse ! Tu sais qu…

Je suis interrompue par Jessica qui assiste à notre conversation, un grand sourire aux lèvres.

- Vous savez, Bella est un cas désespéré pour une fille, elle a une sainte horreur du shopping, du maquillage, de la coiffure… enfin bref, des trucs de femmes, quoi ! On va venir avec vous, Lauren et moi, on passera un bon mom…

- Toi la bécasse, on t’a rien demandé ! C’est à Bella qu’on parle, pas à toi ! Et franchement, je ne vous supporterai même pas une heure ta copine et toi, alors maintenant, vous nous laissez, ok ?

Jessica et Lauren fulminent de s’être fait envoyer sur les roses par une jolie Rose.

- Non mais c’est quoi ces filles ? Non seulement elles allument ouvertement nos mecs et en plus, il faudrait qu’on les invite ? Elles se croient où, au pays des bisounours ?

- Tu sais Rosalie, il ne faut pas leur en vouloir, elles ne sont pas finies ces deux-là. Et pour ce qui est de draguer, elles ne peuvent pas s’en empêcher, elles sautent sur tout ce qui bouge. Malheureusement, à cause d’elles, James a déjà eu des soucis avec des clients mécontents… Enfin plutôt les femmes des clients…

- Alors pourquoi vous les gardez, Victoria ? Je ne comprends pas pourquoi, surtout si elles vous créent des problèmes !

- Elles font bien leur boulot, c’est tout. Bon, maintenant, assez parlé, au boulot !

Et merde, l’intervention de Jessica et Lauren m’a sauvée de l’attention de ces trois folles survoltées du mascara et malheureusement, elles ne m’ont pas oubliée… Pendant que Rosalie et Alice me maquillent et me coiffent, Kate et Irina se préparent tranquillement puis Victoria allège le maquillage outrancier de Lauren et Jess ; elles font la gueule et me jettent un œil noir. EH ! J’y peux rien, moi, c’est pas ma faute !
OUF ! La torture est terminée. James nous a préparé des costumes classes et des accessoires pour le show. En fait, nous allons surtout danser et nous nous effeuillerons uniquement sur le dernier morceau. Le costume est composé d’un mini-short et d’un corset en cuir noir avec des rubans de satin bleu nuit serpentant sur les côtés et le devant, une paire de bas-résille noirs, des talons aiguilles – enfin j’appellerai plutôt ça des échasses si vous voulez mon avis - ainsi qu’une veste de type militaire bleue-nuit, très cintrée, sans boutons et se fermant grâce à une ceinture en tissu. Nous avons également un chapeau melon – j’adore les chapeaux – et une canne au niveau des accessoires. Personnellement, j’adore, je trouve ça très sexy et sensuel. Hmmm… Je me demande comment aurait réagi Edward s’il m’avait vue vêtue comme cela… ARG ! Arrête de te faire du mal, Bella ! Ce mec est beaucoup trop bien pour toi !
Mais qu’est-ce que…

- Mon dieu ! C’est quoi ce truc ?

- Ce truc s’appelle une perruque, Bella ! S’impatiente Vicky alors que je brandis une espèce de chose blonde pleine de poils, enfin… cheveux synthétiques.

- Oui, je sais. C’est pour quoi ?

- Ben pour que tu la mettes niquedouille !

- Non mais ça va pas la tête ?

- Madame nous la joue star et ne veut pas faire comme les autres ! Raille Lauren de son horrible voix nasillarde, faisant glousser l’autre dinde.

Ouh celle-là… un jour je n’arriverai pas à me retenir et elle la prendra sa baffe…

- Non je ne fais pas « ma star » Lauren, j’ai simplement horreur des perruques, c’est tout. C’est d’un pratique lorsque tu danses et que la perruque glisse et atterrit sur ton visage !

Victoria jette un regard dédaigneux à Lauren et Jessica puis me fait un petit clin d’œil.

- Ne t’inquiète pas ma belle, on a prévu le coup !

Et là, elle sort des instruments de torture : des épingles à cheveux… OUILLE !
Rosalie secoue la tête, exaspérée face à ma réaction de recul.

- Ne fais pas l’enfant Bella !

Elle devait savoir à l’avance que nous devions porter des perruques car elle m’a fait un chignon très serré. Elle met une espèce de filet sur mes cheveux, prend la « chose », la pose sur ma tête et la fixe à l’aide d’une tonne d’épingles. Je ne bouge pas et me laisse faire puis moins de cinq minutes plus tard, l’engin est fixé sur ma chevelure. Je secoue la tête dans tous les sens, saute, tourne, virevolte, la perruque ne bouge pas. C’est déjà ça !
Ça me fait tout bizarre lorsque je me regarde dans le miroir, c’est la première fois que je me vois en blonde… J’ai déjà fait des teintures pendant ma période d’ado rebelle et porté des perruques avant, mais je n’avais jamais été blonde. Ça fait bizarre, ce n’est plus moi…
Pendant que Rosalie me torturait avec cet instrument du diable, Alice s’est occupée de Kate et Irina et Victoria de Jessica. Vic se bat avec Lauren pour lui poser la perruque.

- Je ne vois pas pourquoi je devrais en porter une, je suis déjà blonde !

- Et alors, Lauren! Irina et Kate aussi le sont et pourtant, elles ne font pas d’histoires !

- Mais regarde ! Le blond de cette perruque est le même que le mien !

- On s’en fout ! Maintenant, tu me mets cette foutue perruque ou j’appelle James ! Crois-moi, il ne sera pas ravi d’être dérangé pour si peu…

Victoria est sacrément énervée, je l’ai rarement vue comme ça… Bon gré, mal gré, Lauren souffle et accepte que Vic la fixe. J’entends Kate marmonner « qui c’est qui se la joue, maintenant » et vois Irina rouler des yeux tandis que Rosalie et Alice pouffent de rire dans leur coin. La grosse voix d’Emmett retentit subitement et Jessica ne peut s’empêcher de lui jeter un regard aguicheur en papillonnant des cils, ce qui fait rager Rosalie qui se met à grogner. Emmett agrippe sa fiancée par la taille et la presse contre lui, sous le regard écœuré de Jessica.

- Ma Rosie… Tu sais que j’adore ça quand tu grognes ? C’est trop sexy, putain ! Bon
les filles, ça va être à vous, je venais vous prévenir. Alors si vous avez besoin d’une pause-pipi, c’est maintenant ou jamais ! Allez, bon courage !

Quoi, il est déjà 23 heures ? Bon sang, que le temps passe vite. Il embrasse rapidement Rosalie et repart vers la salle au pas de course. C’est étrange, de là où nous sommes, il n’y a pas de musique. Rosalie voit ma tête et m’explique que la pièce où nous nous trouvons est insonorisée. Ok !
Après un petit passage aux toilettes, nous nous rendons en direction de la scène et attendons que le DJ nous annonce. Emmett a bien prévu les choses, il y a une table sur un côté de l’estrade remplie de jus de fruits et bouteilles d’eau. Je bois quelques gorgées d’eau et souris faiblement. Je ne sais pas ce qu’il m’arrive, c’est bien la première fois de ma vie que j’ai le trac. Enfin… je ne sais pas si c’est du trac, mais c’est bizarre… J’ai l’impression d’avoir l’estomac qui saute de joie, les intestins qui se tordent de plaisir et le ventre qui bouillonne. Bon d’accord, je sais que j’adore danser et que ça me procure des sensations particulièrement intenses, mais ça n’a rien à voir avec la danse… J’ai l’impression d’être une ado se rendant à son premier rendez-vous. Qu’est-ce qui m’arrive ?

- Allez les filles, défoncez-vous et mettez l’ambiance ! S’exclame Vic avant de me faire la bise et de me tendre son téléphone portable où un message de James m’attend.

Hey Beauty Bells !
Assure le show et fais-les vibrer ma belle, je compte sur toi !
Et surtout ma puce, éclates-toi et profites-en ;)
Bisous, je t’aime !

Rosalie, Alice et Victoria nous quittent avec de grands sourires et me font plusieurs clins d’œil assez suggestifs. C’est quoi leur délire, maintenant ?
Kate, Irina et moi nous tapons dans les mains, notre petit truc lorsqu’on doit assurer un show et nous regardons l’estrade pourvues de barres que nous allons bientôt rejoindre. Ça y est, le moment est arrivé… Nous entrons en scène en suivant le tempo de « seven nation army »…

POV Edward :

C’est dingue, je viens juste d’arriver au club et il y a déjà une queue pas possible à l’entrée. Le club ouvre à 23 heures et il n’est que 22 heures, c’est impressionnant. D’après Sam et Jack, ça fait déjà une heure que les gens attendent. Bon, c’est vrai que le club d’Emmett est un endroit très populaire où il est bon de s’y montrer, il y a une excellente ambiance, toujours du bon spectacle et j’en passe ! En plus, Emmett se permet de trier ses clients et a déjà refusé certains VIP. Paris Hilton n’a plus le droit de mettre les pieds au « Paradize » depuis qu’elle a cru bon de s’offrir en spectacle en s’allongeant sur une table, à poil, avec un petit tas de coke entre les seins qu’elle faisait sniffer à ses « amis » d’un soir. Je n’ai jamais vu Emmett aussi en rogne que ce soir-là ; il l’a attrapée et l’a foutue à la porte en lui balançant la chose qui lui servait de robe à la figure, avec interdiction de remettre les pieds dans son club. Elle a essayé de le payer pour revenir, il a refusé. Emmett est une personne intègre, morale, et refuse que son club devienne un lieu de débauche pour stars et pseudo people décadentes en mal de célébrité et prêtes à tous les extrêmes pour faire parler d’elles.
Bien entendu, les clients râlent et expriment leur mécontentement à l’aide de quelques piques bien senties lorsque je passe devant tout le monde et que les deux indiens me laissent entrer. Je rejoins mon frangin et Jazz, qui est derrière le bar.

- Salut Jazz ! Ça va ? Emmett le sait que tu fais mumuse derrière le bar ?

- Salut Ed ! Ça va tranquille. Je donne juste un coup de main à Emmett, il s’est fait planter par un des barmen ce matin. J’te sers quelque chose ?

- Un cuba libre, tavernier !

Jasper se marre et prépare ma mixture, puis la pose sur le comptoir, devant moi.

- Alors Eddy, ça m’étonne de te voir ici !

- Bah pourquoi ? C’est la fête de la musique, et Emmett voulait fêter mon anniversaire ! Pourquoi donc serais-je resté tout seul chez moi ?

Demi-mensonge, j’aurai largement préféré rester à la maison à fantasmer sur ma sensuelle Bella… Oh lieu de ça, je vais m’exploser les tympans avec de la musique – si on peut appeler ce bruit « musique » - cent fois trop forte et devoir faire semblant de m’amuser… Oh, j’adore traîner avec ma famille, on s’éclate bien, mais les boîtes, c’est pas vraiment mon truc…

- Oh, je sais pas Ed ! Peut-être à cause de la fatigue et des courbatures que tu traînes suite à ta nuit mouvementée !

Jasper me fait un clin d’œil malicieux en disant cela puis se marre comme une baleine.

- Putain Em ! Tu peux pas fermer ta grande gamelle des fois ?

Emmett rigole avant de passer un bras autour de mes épaules.

- Eh, mais j’ai rien dit frangin ! J’lui ai juste fait écouter l’enregistrement !

Je lui mets un coup de coude bien senti dans les côtes avant de ruminer ma colère en me jetant sur mon verre.

- Fais pas la gueule, Ed ! Qui aurait pu croire que le sage et coincé Edward Cullen était aussi dévergondé ? Pas moi en tous cas ! Répond Jasper en me regardant, les larmes aux yeux à force de retenir son rire.

- Je ne suis pas coincé.

- Mon œil ! Tu sors jamais à moins qu’on ne t’y force, tu passes ton temps entre ton boulot et ta maison, tes seules prouesses physiques se résument à ton jogging quotidien et tes heures dans une salle de gym… bref, t’es sage comme une image ! Faut vivre Eddy, t’es jeune, merde ! T’as 25 ans et tu mènes déjà une vie de vieux crouton !

Je dois bien admettre que Jasper n’a pas tord, c’est vrai que je suis plutôt du genre pantouflard, mais j’y peux rien ! Je me suis toujours concentré sur mes études et ça a plutôt bien payé puisqu’à 24 ans, j’avais fini mon internat en chirurgie. J’avais passé mon bac très en avance, me focalisant sur mon avenir et ma future réussite professionnelle, me disant que j’aurai tout le temps, ensuite, d’en profiter une fois ma médecine et spécialisation achevées. Résultat, j’ai une vie professionnelle parfaitement épanouie, mais ça s’arrête là…
Quelques tapes dans mon dos me ramènent à la réalité.

- Eddy, j’peux te demander un truc ? Ce soir, tu t’éclates, tu profites, tu fais c’que tu veux mais j’veux t’voir avec une fille !

- Bordel Emmett, c’est à croire que ce que je t’ai raconté ce matin est entré par une oreille pour ressortir immédiatement par l’autre, tu fais chier, merde ! Et ta promesse, tu l’as oubliée ta promesse ?

J’y crois pas, je ne pense qu’à Bella, je lui parle d’elle et lui fais me promettre de me donner son numéro de téléphone, et cet abruti qui me sert de frangin me demande de m’envoyer en l’air avec une autre ! Il me sourit diaboliquement et ses yeux pétillent de malice.

- Non, non, j’ai pas oublié… Oh Ed, j’ai encore quelques bricoles à faire, tu peux mettre des bouteilles d’eau et des jus de fruits sur la table là-bas ? Comme ça, les filles n’auront pas besoin de trop bouger si elles ont soif.

Il me montre du doigt une table sur la grande estrade, très longue et très large, d’où pointent cinq barres verticales, fixées à la fois au sol et au plafond ; je fais ce qu’il me demande et emmène des caisses remplies de boissons avant de les disposer un peu partout sur la table, puis part rejoindre Jazz qui est en train de prendre un cours sur la préparation des différents cocktails proposés par le club de la part des autres barmen présents. Ils sont quatre derrière le bar et il y a également six serveuses qui s’occupent de la salle, en plus d’Alice et Rosalie qui sont en renfort pour ce soir.
Je sais qu’Emmett a embauché un DJ plutôt en vogue ces temps-ci, mais dont j’ai complètement oublié le nom, pour la soirée, ainsi qu’un groupe de strip-teaseuses qui doivent se charger de mettre l’ambiance. Mon frangin m’étonnera toujours… Moi qui pensais qu’il voulait une image select pour son club, il est le premier à embaucher un groupe de filles qui vont se foutre à poil. Franchement, ça promet quelques problèmes si certains clients ont tendance à picoler un peu trop !
Je rejoins le bar et discute quelques instants avec Jasper ; le club vient d’ouvrir ses portes et une foule incroyable se masse dans l’immense salle. Ce n’est pas terminé, à mon avis, il y a encore pas mal de monde dehors et la soirée ne fait que commencer pour les noctambules !
Emmett salue quelques habitués des lieux puis nous rejoint au comptoir. Je n’ose pas lui dire que je m’emmerde et histoire de faire passer le temps plus vite, je lui propose d’aider derrière le bar.

- T’es malade Eddy ? Non, non, non, c’est ta soirée mon pote ! Alors enjoy !

Alice, Rosalie et une jeune femme grande, aux immenses yeux noisette et à la chevelure d’un roux flamboyant viennent à notre rencontre. Alice se jette dans mes bras et m’embrasse sur la joue.

- Aaaah, mais c’est l’homme du jour qui nous fait honneur de sa présence en sortant enfin de sa tanière ! Salut p’tit frère !

- Salut mini-pouce ! Salut Rose !

Emmett passe son bras autour des épaules de la rousse et la pousse vers moi. Pourvu qu’il n’essaye pas de nous mettre ensemble ! C’est pas qu’elle ne me plait pas, elle est très mignonne au contraire, mais… je suis obnubilé par Bella…

- Eddy, je te présente Victoria, la fiancée de mon ami James que tu rencontreras plus tard dans la soirée.

OUF ! Elle est déjà casée…

- Enchanté Victoria.

Ses yeux pétillent de malice et elle a un petit sourire complice.

- De même ! Je comprends mieux maintenant, Emmett. T’as bien raison !

- Eeeh ! Qu’est-ce ‘ tu crois, faut pas croire, y’en a là-d’dans ! Lui répond mon frère en tapant son index sur sa tempe.

Mais de quoi ils parlent, ces deux-là ? Je les observe attentivement et m’aperçois qu’ils me jettent des petits coups d’œil à la dérobée et affichent des petits sourires satisfaits. En regardant bien, même Jasper, Alice et Rosalie ont ce même sourire, à la fois complice et secret, comme s’ils avaient manigancé un quelconque stratagème pour… Et merde ! Mon anniv… j’suis sûr qu’ils me prévoient un sale coup pour cette nuit. Bande de chieurs !
Nous buvons un verre ensemble puis Jasper se sauve à toute vitesse derrière le comptoir où affluent en masse les commandes tandis qu’Alice et Rosalie vont en salle, un plateau sous le bras. J’imagine déjà ma pauvre petite sœur crouler sous le poids de son plateau une fois qu’il sera rempli de boissons de toutes sortes… Emmett et Victoria restent quelques instants avec moi et nous discutons de choses et d’autres, enfin ils doivent surtout m’arracher les mots de la bouche et me faire fréquemment redescendre de ma petite planète « Bella » ; je ne sais pas pourquoi, mais ça leur plaît énormément de me voir perdu dans mes pensées et ils s’en amusent à mes dépends, se jetant régulièrement des clins d’œil d’un air entendu.
Je m’ennuie, y’a pas à dire… La musique tonitruante n’arrange rien et n’aide pas à la conversation de toute façon. Je laisse traîner mon doigt sur le rebord de mon verre et le fixe intensément ; la couleur de mon cocktail me rappelle étrangement celle des yeux de Bella… Emmett me met brusquement une tape dans le dos et me prévient qu’il va dans son bureau puis Victoria attrape également un plateau pour aider les filles. Le club est bondé ce soir, je n’y ai jamais vu autant de monde ! Surtout des mâles, il faut bien l’avouer. La simple perspective d’assister à un striptease va faire exploser le chiffre d’affaires d’Emmett ce soir !
Le DJ prononce quelques paroles dans son micro auxquelles je ne prête aucune attention. Si ça me passe par-dessus la tête, ce n’est pas le cas de la population mâle présente au club puisqu’une multitude de sifflements et cris de joie retentit subitement dans la salle. Enfin, la musique change. Tant mieux ! Je ne me ferai plus matraquer les oreilles par cette cacophonie qu’on nomme « tektonik » ! Les premiers accords de « Seven nation army » résonnent dans la salle tout comme les hurlements à la limite du délire de la plupart des clients. Je me retourne pour en connaître la raison et mon regard tombe sur cinq filles qui apparaissent sur scène en rythme avec les accords de basse. Cinq blondes font leur entrée, vêtues plus que légèrement mais il faut bien admettre que c’est très sexy. Enfin… ça l’est beaucoup moins sur la fille aux seins disproportionnés. Bon sang, mais comment va-t-elle réussir à danser sans se prendre un coup de nichon dans la figure ou éborgner l’une de ses coéquipières ? Elles dansent bien mais… cela pourrait être magnifique à voir si ces filles n’étaient pas aussi vulgaires, que ce soit dans leur attitude ou leurs mouvements. Elles sont toutes siliconées au-delà de l’imaginable et tellement maquillées que ça fait pantin de carnaval, puis elles se contentent simplement de remuer du popotin de façon aguicheuse. Quoique… en y regardant de plus près, une fille se détache du lot, très naturelle, plus gracieuse et plus souple que les quatre autres, elle virevolte avec une grâce éthérée autour de sa barre, on dirait un ange. Je ne peux m’empêcher d’imaginer Bella en la regardant, il y a tellement de similitudes dans leur manière de danser ! Aussi blonde que ma Bella est brune, j’ai l’impression d’avoir affaire à sa jumelle scénique. Pas seulement scénique à vrai dire… même son corps ressemble à celui de Bella. Les mêmes courbes voluptueuses et sensuelles, les mêmes jambes fines et délicieusement musclées… Putain Edward ! Calmes-toi bon sang ! Voilà que je me mets à bander en repensant à la sensation de ses jambes enroulées autour de ma taille hier soir… ARG ! Mêmes les gestes de cette fille sont semblables à ceux de ma Bella, de ce petit truc qu’elle faisait avec ses mains à ce tic de danser les yeux fermés. La danseuse attrape son chapeau melon et le fait glisser sur son bras, comme un ballon, exactement comme Bella l’avait fait la veille… ça ne peut pas être elle, pourtant. Emmett me l’aurait dit si… Je secoue la tête pour chasser ce trop plein d’images qui envahit mon esprit et me concentre sur mon verre ; il faut que je me calme, et vite, sinon je suis bon pour purger mon trop-plein de tension de la main droite… Jasper a un petit sourire tordu, son regard faisant la navette entre le sosie de Bella et moi. Je me tourne et m’aperçois que ma sœur et Rosalie, ainsi que cette Victoria, font exactement la même chose. Pfff… Faut vraiment que j’arrête de me faire des films ! Bella m’obsède tellement que je crois la voir partout ! Je vide mon verre en une gorgée puis me lève direction les sanitaires, histoire de me passer un peu d’eau fraîche sur le visage. Ça me remettra peut-être les idées en place…
Une fois sorti de cet endroit infernal – c’est dingue le nombre de gens qui s’envoient en l’air dans les chiottes d’une boîte de nuit – mon regard se pose à nouveau sur la danseuse. Ses jambes ont ce même galbe que ma Bella, identique en tout point. Sans même m’en rendre compte, je me dirige à travers la foule amassée sur la piste vers l’estrade où les danseuses effectuent leur show devant un tas de mecs en délire. Ils hurlent des paroles vraiment outrageantes ; si j’étais à la place de ces filles, je descendrais de scène pour coller quelques baffes… Je me rends jusqu’au comptoir qui se trouve face à la scène et commande un verre, puis m’assois sur un tabouret, sirotant tranquillement mon cuba libre. En observant cette danseuse de plus près, que ce soient ses chevilles, ses mollets, ses cuisses ou sa taille fine, je vois ma Bella… Pfff ! faut vraiment que j’arrête de me faire du mal, je dois être masochiste quelque part… La fille est de dos, s’agitant avec grâce autour de sa barre. Elle n’a apparemment aucune conscience de la sensualité que dégage son corps, sans parler de tous ces gestes on ne peut plus équivoques… Aïe, aïe, aïe ! rien que de voir ses mains astiquer la barre est quelque chose d’épouvantablement sensuel. Elle ne se rend même pas compte – ou alors elle le cache bien – à quel point elle est bandante. Si ça continue, il va réellement falloir que j’aille m’occuper de mon cas avant qu’il n’y ait une explosion de pantalon dans la salle… Quoique… peut-être qu’elle pourrait s’en occuper pour moi ?
Et Bella ? T’y penses à Bella ?
Je me mets une claque mentale pour avoir oser penser une chose pareille alors que cinq minutes avant, j’étais totalement obsédé par ma Bella. Mais bon, c’est de sa faute aussi, à cette danseuse ! Pourquoi faut-il donc qu’elle ressemble à ce point à Bella ? Histoire de penser à autre chose, je regarde les autres filles qui évoluent sur scène, en commençant par la gauche. Celle avec les seins disproportionnés, je ne fais qu’y jeter un œil. Elle aurait pu être mignonne si elle ne s’était pas endormie alors qu’elle était raccordée à la pompe à silicone, dommage. Et puis, il faudrait qu’elle apprenne que le maquillage sert à embellir un visage, elle en met au moins dix fois trop et ça fait clown. La fille a côté d’elle à l’air d’avoir été l’égérie d’un Picasso du bistouri sous acide : son visage n’a plus rien d’origine, tout à été refait, comme une grande partie de son corps également, les seins, les fesses, la taille… Je crois qu’il y a plus de silicone que de sang dans son corps ! Ces deux filles sont d’une vulgarité sans nom. Elles s’amusent à aguicher les mecs présents dans la salle avec des petits sourires plus que suggestifs et des clins d’œil coquins. Et la façon dont elles bougent leurs corps fait plus penser à une séance de sport à l’horizontale qu’autre chose… Mon regard dévie sur la droite où les deux autres nanas sont également refaites, mais chez elles, ça passe plutôt bien. Mais bon, elles n’avaient vraiment pas besoin de ça… Elles ont un corps superbe, tout en finesse et en muscle et se meuvent avec délicatesse et sensualité autour de leurs barres. Il faut bien admettre que le spectacle est chaud à voir, comme en témoignent les cris des mâles en rut présents dans la salle. Mon regard se pose à nouveau sur la barre centrale, où la petite danseuse si semblable à ma Bella ondule divinement du bassin. Sa splendide chute de rein frétille en rythme avec la musique et c’est une incitation aux pensées impures. Putain, mais balancez-moi un sceau d’eau dans la troche, je sais pas moi ! Elle est dos à moi et frotte lascivement son entre-jambe sur sa barre – oh putain bébé, tu fais ça sur ma barre quand tu veux… - Et merde ! Pourquoi il faut qu’elle ressemble tant que ça à Bella ? Je n’ose même pas regarder son visage, de peur qu’elle ait également ses traits et que j’y lise le dégoût suite aux pensées torrides qu’elle m’inspire… Alors que je me lève pour m’éloigner au plus vite de cette fille beaucoup trop tentante pour sa propre sécurité, elle fait une espèce d’acrobatie fabuleuse. Elle se tient en haut de sa barre, les pieds à deux mètres du sol, et après avoir fait une petite pirouette, elle se laisse glisser à une vitesse vertigineuse le long de sa barre, tête la première et maintenue par ses pieds et ses jambes crochetés au poteau. Putain, c’est quoi ce plan ?